Présidentielle : Dominique de Villepin affirme avoir "toute son énergie tendue vers 2027"

Stephane Cardinale - Corbis/Corbis via Getty Images
L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac, qui assure "n'avoir jamais été de droite", entend être reconnu comme "serviteur de l'intérêt national" face à "la menace identitaire du Rassemblement national".
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Dominique de Villepin, qui inaugure ce mercredi 17 décembre les locaux de son parti La France humaniste, affirme avoir "toute son énergie tendue vers l'objectif de 2027" où il veut convaincre comme "serviteur" face à "la menace identitaire du Rassemblement national".

"Toutes les énergies aujourd'hui sont tendues vers cet objectif. Parce que 2027, c'est un combat stratégique pour la France. Ce qui se passera en France déterminera ce qui se passera derrière en Europe. Si nous perdons la bataille identitaire et si nous perdons la capacité à nous rassembler, ce sera pour notre pays un triste destin", a jugé Dominique de Villepin sur RTL.

"Aujourd'hui la menace est une menace identitaire que représente le Rassemblement national parce ce que nous entrerions dans un régime qui différencie selon les Français, et ça je ne l'accepte pas", a-t-il plaidé.

Activités en Chine

Il a annoncé tenir ce mercredi une première réunion de son mouvement, la France humaniste, dans ses locaux parisiens. Il revendique "avoir réuni près de 50 000 adhérents qui viennent de partout. Beaucoup de la jeunesse, parce qu'il y a un appétit de renouvellement des idées politiques".

L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac, qui assure "n'avoir jamais été de droite", entend être reconnu comme "serviteur de l'intérêt national" fort de son "expérience" et sa "connaissance".

Il s'est comparé au loup d'Intermarché, dans la publicité virale sur les réseaux sociaux, où un loup sans amis tente de changer son image en devenant végétarien.

"Le loup a pris beaucoup de coups, il fait peur. Il est amené à changer. Moi, j'ai subi beaucoup d'accusations, Clearstream, la Chine, le Qatar, sans que je comprenne très bien de quoi il s'agissait. Et à la fin, tout ça se dissipe et il devient l'ami du village, à force de servir, de convaincre qu'il n'y a pas d'autre objet à son engagement que de servir", a-t-il comparé.

Objet récurrent d'attaques sur ses relations avec le Qatar, l'ancien ministre des Affaires étrangères a été récemment pointé du doigt par une enquête de Radio France pour des conférences et des activités rémunérées en Chine. Il s'est défendu de toute compromission avec le pouvoir de Pékin. "Je n'aurais aucun complexe à dire ce que je dois dire à la Chine", a-t-il assuré.

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