Il est soupçonné d'être impliqué dans les survols de drones ayant récemment perturbé le trafic aérien danois. Un pétrolier, baptisé "Pushpa" ou "Boracay", appartenant à la flotte fantôme russe, est immobilisé près du parc éolien de Saint-Nazaire depuis plusieurs jours.
Le navire est sous sanctions européennes pour son appartenance à la flotte fantôme russe, utilisée par Moscou pour contourner les sanctions occidentales contre ses ventes de pétrole, selon une décision du conseil de l'Union européenne du 24 février 2025.
Il est par ailleurs soupçonné d'être impliqué dans les survols de drones ayant perturbé le trafic aérien danois, selon le site spécialisé The Maritime Executive, qui précise que le navire a pu servir de "plateforme de lancement" ou comme "leurre".
Emmanuel Macron a réagi en marge d'un sommet européen à Copenhague, déclarant: "il y a eu des fautes très importantes qui ont été commises par cet équipage qui justifient d'ailleurs que la procédure soit judiciarisée aujourd'hui".
"Je resterai très prudent" sur l'éventuel lien entre ce navire et le récent survol de drones au Danemark, a-t-il ajouté,
Immatriculation au Gabon, aux îles Marshall, en Mongolie...
Construit en 2007, le navire de 244 mètres de long a changé de nom et de pavillon à de nombreuses reprises, étant alternativement immatriculé au Gabon, aux îles Marshall ou en Mongolie, selon le site www.opensanctions.org. Il est maintenant enregistré au Bénin.
Parti de Primorsk, près de Saint-Petersbourg en Russie, le 20 septembre, le pétrolier devait rejoindre Vadinar, dans le nord-ouest de l'Inde, le 20 octobre.
Les autorités françaises ont ouvert une enquête ce mercredi 1er octobre pour “défaut de justification de la nationalité du navire/pavillon" et "refus d'obtempérer", selon l’AFP.
Malgré les sanctions internationales, Moscou affrète souvent de nouveaux bateaux pour exporter son carburant avec des pavillons étrangers. En juillet, un navire similaire avait été immobilisé deux mois au large de Noirmoutier.