Voici pourquoi la santé mentale des jeunes dépend en partie du lieu où ils vivent, selon une étude

Crédit : Studio DB/Getty Images
Selon une étude réalisée par l’Institut Montaigne, la Mutualité française et l’Institut Terram, un jeune Français de 15 à 29 ans sur quatre souffrirait de dépression. Cela serait en partie lié à son lieu de vie. Des différences notables sont en effet observées entre différentes régions en France.
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L’opposition ville-campagne va à l’encontre des idées reçues. 11% des jeunes qui habitent en zone rurale se déclarent en mauvaise santé mentale, contre près de 17% en moyenne parmi ceux installés dans les métropoles. 

Éloignement familial 

Cette situation ne s’explique pas uniquement par la localisation géographique, mais également par des modes de vie différents. Par exemple, dans les zones peu peuplées, les jeunes rencontrent moins souvent des problèmes financiers, vivent plus souvent chez leurs parents, et sont donc moins nombreux à vivre seuls ou en colocation. 

Près des deux tiers des jeunes (63 % en moyenne) installés dans une métropole ne résident plus chez leurs parents, contre 4,7 % pour ceux qui sont en zone rurale. Ces facteurs, qui relèvent à la fois de la stabilité résidentielle et du soutien social de proximité, peuvent jouer un rôle protecteur face à certaines formes de vulnérabilité psychique.

41% des jeunes atteints par la dépression en Outre-mer

Il existe aussi une différence marquée entre les jeunes résidents en métropole, et ceux qui habitent dans les outre-mer. En effet, la santé mentale des jeunes dépend de leur accès aux ressources essentielles (services publics, transport, lieux de sociabilité…). Dans les outre-mer, 43 % des jeunes se déclarent insatisfaits des services essentiels, contre 21% en métropole. 

Ces précarités territoriales se cumulent avec des vulnérabilités individuelles (précarité financière, instabilité familiale…). 

Sur la carte ci-dessus, on voit que les départements d’outre-mer sont plus touchés par la dépression, selon l’étude. En moyenne, 41,6% des jeunes de 15 à 29 ans qui résident en outre-mer la subiraient. Ce chiffre s’élève à 25% en France, toute région confondue.

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