Interpellé début juin à son domicile de la région toulousaine, il a été mis en examen pour viols et agressions sexuelles par un juge d'instruction de Pontoise, a indiqué le parquet, confirmant une information révélée par Le Parisien.
Selon le journal, il menait "une nouvelle vie sans histoire depuis sa sortie de prison il y a plusieurs années, après huit ans de détention".
L'ancienne star du patinage sur roulettes de haut niveau a été placée sous contrôle judiciaire, après avoir passé deux semaines en détention provisoire, selon le parquet.
En décembre 2018, la cour d'assises du Val-d'Oise avait condamné à 13 ans de réclusion Arnaud Mercier. Admettant "avoir été un agresseur", l'accusé de 42 ans avait été reconnu coupable d'avoir profité de son emprise sur les jeunes championnes qu'il entraînait pour les violer.
Il lui avait été interdit définitivement d'exercer une activité impliquant des contacts avec les mineurs.
1500 élèvés mineures entraînées pendant sa carrière
Les soupçons actuels portent sur une période de 37 années (1977-2014), précédant sa condamnation et son incarcération.
Les enquêteurs de la brigade de protection de la famille du Val-d'Oise et de l'Office central de lutte contre les atteintes aux mineurs (Ofmin) estiment qu'il pourrait avoir fait au moins 24 autres victimes, qui ont été entendues.
Un appel à témoins est par ailleurs lancé car "durant sa carrière il a entraîné 1500 élèves, mineures, et certaines personnes se sont manifestées au moment du procès, mais certainement pas tout le monde", a indiqué à l'AFP une source policière.
"Comme les faits sont anciens, on veut toucher le maximum de personnes, pour qu’elles sachent comment se manifester", a souligné cette source, invitant à contacter la brigade de protection de la famille du Val-d'Oise.
Durant le procès de 2018, une patineuse de 14 ans avait expliqué avoir été agressée sexuellement par l'entraîneur depuis ses huit ans, depuis les massages imposés jusqu'aux visites dans sa chambre d'hôtel lors de nombreux déplacements.
Une autre victime avait décrit des viols quotidiens à partir de ses 13 ans, les pompes supplémentaires infligées à l'entraînement quand elle refusait de se plier à certaines pratiques sexuelles et les rendez-vous imposés avec d'autres hommes aussi.