Baptisé A11pl3Z, il ne présente pas de risque de collision avec la Terre, a dit à l'AFP le responsable de la défense planétaire de l'ESA, Richard Moissl: "Il va voler profondément dans le système solaire, en passant juste dans l'orbite de Mars."
Evoluant à une vitesse estimée jusqu'à 60 kilomètre par seconde, soit plus de 200.000 km/h, sa trajectoire "indique qu'il n'est pas en orbite autour du Soleil, mais vient de l'espace interstellaire et va y retourner", selon Richard Moissl.
Une confirmation officielle de ses caractéristiques est attendue de la part du Centre des planètes mineures de l'Union astronomique internationale, qui a enregistré plus de 100 observations de l'objet par des astronomes.
Observable jusqu'à l'an prochain
Détecté mardi, il pourrait faire 10 à 20 km de diamètre, ou peut-être moins, indique Richard Moissl. "Il va briller de plus en plus et s'approcher du Soleil jusqu'à la fin octobre, et sera encore observable jusqu'à l'an prochain", a-t-il dit.
Si sa nature est officiellement confirmée, ce serait le troisième objet observé en provenance de l'espace interstellaire. Le premier, Oumuamua, avait été détecté en 2017. Le deuxième, 2I/Borisov, l'avait été en 2019.
A11pl3Z paraît "se déplacer beaucoup plus rapidement que les deux premiers objets extra-solaires qui avaient été découverts", a dit à l'AFP Mark Norris, astronome à l'université britannique de Central Lancashire.
Selon lui, des modélisations font état d'au moins 10.000 objets interstellaires circulant dans le système solaire à n'importe quel moment.