"La Loi Duplomb est une aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire. Elle représente une attaque frontale contre la santé publique, la biodiversité, la cohérence des politiques climatiques, la sécurité alimentaire, et le bon sens", écrit Eléonore Pattery, étudiante de 23 ans à l'origine de la pétition.
"Cette loi est un acte dangereux. Pour les travailleurs, les habitants, les écosystèmes, les services écosystémiques, et pour l'humanité tout entière", ajoute-t-elle. "Je ne suis affiliée à aucun parti", précise-t-elle sur son compte LinkedIn.
La pétition a été lancée le 10 juillet et a récolté vendredi à 14H20 200.000 signatures, dont 100.000 ces trois derniers jours.
Elle réclame l'"abrogation immédiate" de la loi, "la révision démocratique des conditions dans lesquelles elle a été adoptée", ainsi que "la consultation citoyenne des acteurs de la santé, de l'agriculture, de l'écologie et du droit".
La Conférence des présidents de l'Assemblée nationale peut décider d'organiser un débat en séance publique si elle recueille au moins 500.000 signatures.
Adoptée le 8 juillet au Parlement, la loi Duplomb prévoit notamment la réintroduction à titre dérogatoire et sous conditions de l'acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes, interdit en France mais autorisé en Europe.
Les députés de gauche ont saisi le 11 juillet le Conseil constitutionnel estimant ce texte incompatible avec la préservation de l'environnement et le droit à la santé.