Le spectacle vivant a ceci de particulier que lorsqu’on assiste à une pièce que l’on juge vraiment à part, vraiment merveilleuse, qu’on a été époustouflé par la mise en scène, les acteurs, les musiciens, les danseurs, bref, par la performance en question...
Le spectacle vivant a ceci de particulier qu’on a au fond du cœur l’incertitude que qui que ce soit, un jour, puisse avoir la même chance que nous de voir ce qu’on a vu. Vers les métamorphoses, d’Étienne Saglio, est fait de ce bois éphémère.
Au centre, une table, autour, quelques convives. L’un d’entre eux porte un masque en carton. De ce carton, et de cette tête, sort un homme, presque nu. Cet homme aura des ailes, puis il se transformera encore. Un petit personnage sera poursuivi par un géant, à moins qu’il ne soit amical. Des hommes des cavernes danseront, puis disparaîtront. Vers les métamorphoses n’est pas un spectacle de théâtre, ni de danse, ni d'acrobatie, ni d’illusions, c’est un univers magique offert aux yeux des spectateurs chanceux.
Sans paroles, l’histoire que l’on suit est plus suggérée que dite. Un enfant, au sortir de la salle, assurait ne pas avoir “bien compris l’histoire”, et il est vrai que l’œuvre onirique d’Étienne Saglio demande un lâcher-prise, d’ouvrir ses perspectives et de plonger dans un univers inattendu.

Les influences culturelles sont pop, modernes. Vers les métamorphoses est l’exemple de ce que produit la société d’aujourd’hui : des artistes habités de la modernité, influencés par Hollywood et Internet, mais toujours des artistes, avec cette capacité à transmettre les émotions directement d’âme en âme, de cœur à cœur.
Il n’y a plus beaucoup d’occasions de voir Vers les métamorphoses d’Étienne Saglio.
Alors, pour faire partie des chanceuses et des chanceux, rendez-vous à Bobigny du 27 au 29 novembre, à Dijon les 3 et 4 décembre, à Forbach les 16 et 17 décembre, tout ça en 2025, puis les 22 et 23 janvier à Vendôme, du 3 au 7 février à Annecy et les 12 et 13 avril à Argenteuil. Voilà (pour l’instant) pour 2026.








