Viols de Mazan : Gisèle Pelicot arrive sous les applaudissements pour le procès en appel

Gisèle Pelicot est arrivée lundi après-midi sous les applaudissements au palais de justice de Nîmes pour assister au procès de l'un de ses violeurs présumés, Husamettin Dogan, seul accusé à avoir maintenu son appel contre sa condamnation.
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Elle a serré chaleureusement des mains aux personnes venues la soutenir mais sans faire de déclaration. Un de ses fils, Florian, était à son côté, lui tenant l'épaule. 

Dissimulé sous une casquette, un masque et des lunettes, l'accusé, qui comparait libre notamment pour raisons de santé, a monté de son côté les marches du palais très discrètement, s'appuyant sur une béquille, a constaté un journaliste de l'AFPTV. 

Il a bien dû croiser devant le palais des pancartes brandies par des soutiens à Gisèle Pelicot, "Ras le viol" ou "Violeurs, la honte". Une poignée de "Tricoteuses Hystériques", collectif féministe, se sont aussi installées devant le tribunal avec leurs pelotes de laine et des slogans sur tricot. 

"Elle y va et est combative"

Mais en décidant de faire face publiquement pour que "la honte change de camp" elle est devenue une icône féministe mondiale et sa parole est très attendue lors de ce nouveau procès, sortant de sa discrétion totale depuis la condamnation en décembre de 51 hommes dont son ex-mari lors du procès de première instance.

"Elle aurait vraiment préféré rester là où elle est et se concentrer sur sa nouvelle vie et sur son avenir. Mais elle doit en passer par là, parce que c'est la condition pour vraiment tourner la page. Donc elle y va et est combative", avait expliqué à l'AFP l'un de ses avocats, Maître Antoine Camus, quelques jours avant le début de cette audience.

"Gisèle Pelicot n'est que résilience. Donc elle a besoin d'aller jusqu'au bout", insiste celui qui est devenu un pare-feu face aux innombrables sollicitations.

Le procès doit durer jusqu'à mercredi, jeudi au plus tard.

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