La carrière de Virginie Efira par Virginie Efira

Son parcours "alambiqué", son rapport à la critique, le choix des réalisateurs… À l'occasion de la sortie de son nouveau film "Rien à perdre", notre journaliste Cécile Guthleben a rencontré l'actrice Virginie Efira pour revenir avec elle sur sa carrière.

Brut est revenu avec Virginie Efira sur sa carrière d’actrice. Les quatre derniers films dans lesquels elle a joué ont été réalisés par des femmes. Elle commente : “Aujourd'hui, il y a beaucoup, beaucoup plus de réalisatrices en France, mais beaucoup plus de réalisatrices dans un cinéma d'auteur, donc un cinéma plus libre et moins financé aussi. Et peut-être qu'à cet endroit-là, il y a plus d'histoires, vu qu'il y a plus de liberté, qui peuvent aussi me toucher”. La collaboration avec la réalisatrice Justine Triet pour le film Victoria l’a particulièrement marquée. “Le rapport que j'avais trouvé avec Justine Triet sur Victoria, c'est-à-dire quelque chose où on fait corps avec l'autre pour essayer d'inventer quelque chose, m'a intéressée et il y a peut-être inconsciemment une envie de reproduire cette chose-là ou de la travailler” explique Virginie Efira. 

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“Jouer, c'est être dans l'instant présent. Il faut faire avec les composantes qui sont face à vous”


Elle ajoute que durant le tournage du film Victoria de Justine Triet, elle a ressenti une “résonance” en elle. “J'avais senti en moi qu'il y avait un accès à des choses nouvelles, dans le rapport au réalisateur, et tout ça... Je me suis dis : je ne pourrais pas faire les choses comme avant. C'est là où on sent qu'on a appris quelque chose. On a découvert quelque chose vraiment dans le rapport d'un acteur au metteur en scène, et donc à soi-même aussi”. La réalisatrice Delphine Deloget, du film “Rien à perdre”, a expliqué dans une interview que l’actrice d’origine belge réfléchissait avec ses doutes avant chaque scène. “J’aime bien l’idée de chercher. (...) Je cherche à trouver ce qui se construit avec les gens autour du personnage, les partenaires mais aussi avec l’atmosphère générale. Parfois, on peut être surpris. Si on est vraiment dans une écoute de l’autre, il y a des choses nouvelles qui arrivent” déclare Virginie Efira. 

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“On ne peut pas se galvaniser soi-même”


L’actrice confie lire toutes les critiques publiées dans la presse. “Je lis tout sans que ça ne m'affecte trop. C'est comme si on parlait de quelque chose qui ne m'appartient pas… Si je vois un truc négatif, je me dis: “Ah, peut-être qu'il y a une vérité là-dedans, faudrait pas la repousser." Il faut mettre une distance. Il faut les voir de manière globale, quelles soient positives ou négatives. Ça donne une orientation. Souvent, l'acteur, en fait, il n’est pas grand-chose s’il n’y a pas un texte. Donc ça relativise aussi ce qu'on pourrait dire de positif. Donc tu ne peux pas non plus te suremballer”. A l’inverse, elle alerte sur le fait de “ne pas tomber dans l’excès inverse non plus” et de savoir également savourer les différents moments de sa carrière. 

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