Mathieu Kassovitz sur son film ‘La Haine’, devenu culte

Plus de 25 ans après, le film ‘La Haine’ résonne encore. Projeté dans le cadre du Festival Lumière (officiel) à Lyon, on a demandé à Mathieu Kassovitz ce que ça représentait pour lui que son film soit devenu culte.

“Je suis heureux d’avoir mon film dans la pop culture française”


C'est l'histoire d'un homme qui tombe d'un immeuble de 50 étages.” Voici comment débutait la bande-annonce choc de La Haine, sorti en 1995 au cinéma. Plus de 25 ans après, le long-métrage fait partie des films cultes français. Vincent Cassel, Saïd Taghmaoui et Hubert Koundé y jouent les rôles principaux de trois jeunes de quartier, en plein milieu d’une émeute suite à une bavure policière. En 2020, le film en noir et blanc est ressorti au cinéma pour une version en 4K remastérisé. Une vraie fierté pour son réalisateur Mathieu Kassovitz, qui parlait au micro de Brut cette même année. “Toute oeuvre en général n’existe que si elle est vue. Comme un peintre est heureux d’avoir ses peintures dans un musée, moi je suis heureux d’avoir mon film dans la pop culture française. Je sais qu'il y a des phrases qui sont du film qui seront toujours là.”
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Un film qui reste toujours d’actualité, plus de 25 ans après. “On a parlé d’un sujet qui malheureusement existe toujours mais qui existera toujours, et qui rend à ce film sa longévité. J’aurai adoré que le film règle tous les problèmes et qu’aujourd’hui, il n’y ait plus de bavures policières, et que plus personne ne se souvienne de La Haine. Ça aurait été vraiment le but. Malheureusement, la société ne fonctionne pas comme ça, il y aura toujours des bavures policières. (…) Les jeunes aujourd’hui de 17 ans ont le même problème que leurs parents à 17 ans, il y a 25 ans. Donc les parents montrent le film aux enfants, et les enfants, ils le chopent”, explique le réalisateur.
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