Un jour avec Squeezie

"J'étais assez introverti, j'étais ni le gars qui se fait saquer un peu ni le gars classe du lycée. J'étais l'invisible." Un jour avec Squeezie.

Un jour avec Squeezie


Brut a passé une journée avec Squeezie. Le youtubeur et gamer en a profité pour revenir sur son parcours, ses passions et son travail.


De ses débuts sur YouTube à son entrée dans le monde de la musique, Squeezie évoque son parcours. Brut l’a suivi pendant toute une journée.


Un adolescent ordinaire


Lucas, de son vrai nom, se souvient avoir été un adolescent assez introverti et discret, voire « invisible ». Avec ses amis, une bande de « geeks », il passe de bons moments. En revanche, l’école n’est pas son point fort… « J’avais un gros souci avec l’école, c’était pas trop mon délire. Il y a des cours que j’adorais, mais j’arrivais vraiment pas à me concentrer plus de 10 minutes. »


Pourtant, sa mère souhaite qu’il se consacre davantage à ses études. Selon elle, les jeux sont nocifs pour sa santé et addictifs. Du côté de son père, la réaction est tout autre. « Lui, il est un peu artiste dans l’âme. Il adore la BD, il adore prendre des photos… Il adore les gens qui ont des passions. Quand il a vu que j’avais une passion pour les vidéos, lui il était vraiment là : "Vas-y kiffe, vas-y à fond, donne-toi à fond, donne-toi les moyens". »


Le début de la notoriété


« Je faisais vraiment ça pour faire quelque chose, j’étais pas dans l’attente de quelque chose. Je le faisais parce que ça me faisait plaisir. Après, je vais pas te mentir, quand j’ai commencé à faire 100, 200, 300 vues, 1.000 abonnés, c’était incroyable. J’étais là, genre : “Ouah, mais qu’est-ce qu’il se passe ?” Mais il n’y avait pas d’attente particulière. Je pense que c’est ce qui différencie d’ailleurs la première génération de youtubeurs de toutes les autres : les gars n’avaient aucune attente, ils ont juste testé un truc par pure passion. »


Aujourd’hui, lorsque l’on demande à Squeezie comment il a conquis ses abonnés, il met tout sur le compte de la chance. Selon lui, avoir fait partie de la première génération de youtubeurs a été un bel avantage.


Le Cyprien Gaming


Le tout premier studio du Cyprien Gaming se trouve dans le dixième arrondissement de Paris, dans la Rue des Petites-Écuries. « On est restés ici deux ans et demi », raconte Squeezie. « Cyprien m’a contacté sur Twitter en 2013. Il m’a rapidement envoyé un message pour me dire : "Salut mec, j’ai un projet dont j’aimerais te parler, est-ce que t’es dispo un de ces quatre ?" Et on s’est retrouvés dans un Starbucks à Odéon. »


Pour Squeezie, Cyprien est un tremplin, notamment en termes de visibilité. YouTubeur lui aussi, Cyprien prend Lucas sous son aile. Naît alors une relation de grand à petit frère. « Quand on a fait Cyprien Gaming, j’avais dit à Cyprien : "Bon, c’est cool, comme ça je vais fermer ma chaîne perso,et je vais pouvoir dégager du temps pour d’autres trucs. » Cyprien m’avait dit : "Houlà ! Qu’est-ce que t’as dit, Lucas ?" Il m’avait dit : "Mais garde ta chaîne, c’est hyper important, t’as besoin de t’exprimer aussi, toi, seul, en tant que Lucas." »


Sur les conseils de son ami et collègue, Squeezie prend finalement la décision d’engager un monteur. Ce choix lui permet de se dégager du temps pour sa vie personnelle, mais aussi pour sa recherche d’idées pour ses prochaines vidéos.


Squeezie et la musique


Pour lui, la musique est vraiment un bonus. Il n’y voit pas d’avenir. « Moi, mon truc, c’est les vidéos, c’est les lives, et j’aurai besoin de ça toute ma vie. »


Il confie : « Même là, quand je ne tourne pas pendant trois semaines, même un petit truc, une petite vidéo, un petit subreddit, un petit truc, ça me fait trop bizarre. Je me suis vraiment construit autour de ça. » Cette activité est un pilier pour lui. Le reste de ses projets sont plutôt des expérimentations, des envies qui ne remplaceront jamais sa passion principale.


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