Une vie : l’écrivaine Faïza Guène
Le succès mondial de son premier roman en a fait un symbole. Elle milite pour un meilleur accès à la littérature et à l’art pour tous… Voici l'histoire de Faïza Guène.
Elle naît à Bobigny en 1985, et grandit aux Courtillieres, un quartier de Pantin, en banlieue parisienne. À 13 ans, elle intègre un atelier d’écriture, où elle travaille sur plusieurs scénarios. À 17 ans, elle a déjà réalisé 5 courts métrages. Son professeur de français, Boris Seguin, découvre son talent en lisant quelques pages d’un de ses cahiers… “Il n'y a pas beaucoup d'auteurs qui te font rire, seul, dans le métro. Toi, t'es dans le métro, tu lis un bouquin et puis, bon, je sais pas, il y a David Lodge qui me fait rire, il y a Kundera qui me fait rire. Et puis il y a Faïza Guène qui me fait rire” se souvient Boris Seguin. Il envoie ces textes à sa sœur éditrice, Isabelle Seguin, qui propose un contrat à Faïza Guène pour publier son premier livre en 1500 exemplaires.
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“C'est violent, quand t'as 19 ans, qu'on te rappelle que t'as rien à faire là”
En septembre 2004, à 19 ans, elle publie Kiffe kiffe demain. Le livre est vendu à plus de 400 000 exemplaires et traduit dans 26 langues : c’est l’un des plus grands succès littéraires de l’année. Ce roman, écrit dans un style en langue française contemporaine mêlée de verlan et d'argot, raconte l'histoire d'une adolescente d'origine maghrébine vivant en banlieue parisienne. Le livre aborde des thèmes tels que l'immigration, l'identité, l'éducation, et la recherche de soi. “C'est violent, quand t'as 19 ans, qu'on te rappelle que c'est pas fait pour toi, que t'as rien à faire là, que c'est peut-être temporaire. Et puis tout le temps être ramenée à mes origines, qu'elles soient sociales ou ethniques. Même quand j'ai envie d'aller ailleurs, qu'on m'en empêche, c'était violent” déclare la jeune femme.
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Après son premier livre, Faïza Guène continue d’écrire et de façonner son style de “romancière populaire”... Ses livres approchent la question de l’identité et le vécu des classes populaires. Féminisme, accès à l’éducation, importance de la lecture dans les quartiers populaires: depuis son premier livre, Faïza Guène s’engage pour de nombreuses causes et associations. “Il n'y a pas une littérature d'insertion sociale, tu vois, ça n'existe pas, comme il n'y a pas d'art, de théâtre d'insertion sociale non plus... L'art, c'est l'art, en fait. Et stop. En fait, il n'y a pas de débat” affirme l’écrivaine.
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A propos de son style, elle dira : “La manière la plus claire que j'aie dont j'écris, c'est : j'écris comme Zidane joue au foot. Dieu sait que j'aime Zidane... Zidane, il a donné envie à tous les enfants de faire du football. Moi, j'ai envie de donner envie aux gens qui aiment écrire d'écrire parce que... c'est technique. C'est tellement technique, ça a l'air d'être de la magie”.
“Maintenant, je suis beaucoup plus indulgente avec moi-même”
En 2020, Faïza Guène publie son sixième roman, “La discrétion”. “C'est avant tout un hommage, en fait, parce que, d'abord, je le dédie à ma mère et à toutes nos mères, parce que ça me tenait vraiment à coeur de raconter ces existences qui ont été tellement invisibilisées que peut-être nous-mêmes, enfants de ces femmes, il y a des choses qu'on ne regarde pas et qu'on n'a pas vues, et c'est des récits qu'on n'entend pas beaucoup”.
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La même année, elle apparaît pour la première fois au cinéma dans le film Sœurs, de Yamina Benguigui. En ayant été connue adolescente, la femme qu’elle est aujourd’hui se dit fière de son parcours, et plus clémente envers elle-même : “Maintenant, quand je regarde mon parcours, je suis beaucoup plus indulgente envers moi-même. Je suis plus gentille avec moi-même parce que je trouve que j'ai toujours ce truc de me dire "c'était vraiment un conte de fées", et encore aujourd'hui, je suis toujours stupéfaite de la manière dont ça s'est déroulé”.
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Faïza Guène a remporté plusieurs prix littéraires pour son travail. Parmi les plus notables, il y a le prix des Libraires 2005 pour "Kiffe kiffe demain". Ce prix récompense l'ouvrage le plus plébiscité par les libraires français. En 2006, elle reçoit le Prix du Livre de Poche toujours pour "Kiffe kiffe demain". Ce prix est décerné par les éditeurs du Livre de Poche pour récompenser l'ouvrage le plus populaire dans leur collection. En 2006, elle est récompensée par le prix RFO du livre pour "Du rêve pour les oufs". Ce prix récompense un auteur francophone pour un roman publié l'année précédente.
Elle naît à Bobigny en 1985, et grandit aux Courtillieres, un quartier de Pantin, en banlieue parisienne. À 13 ans, elle intègre un atelier d’écriture, où elle travaille sur plusieurs scénarios. À 17 ans, elle a déjà réalisé 5 courts métrages. Son professeur de français, Boris Seguin, découvre son talent en lisant quelques pages d’un de ses cahiers… “Il n'y a pas beaucoup d'auteurs qui te font rire, seul, dans le métro. Toi, t'es dans le métro, tu lis un bouquin et puis, bon, je sais pas, il y a David Lodge qui me fait rire, il y a Kundera qui me fait rire. Et puis il y a Faïza Guène qui me fait rire” se souvient Boris Seguin. Il envoie ces textes à sa sœur éditrice, Isabelle Seguin, qui propose un contrat à Faïza Guène pour publier son premier livre en 1500 exemplaires.
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“C'est violent, quand t'as 19 ans, qu'on te rappelle que t'as rien à faire là”
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Après son premier livre, Faïza Guène continue d’écrire et de façonner son style de “romancière populaire”... Ses livres approchent la question de l’identité et le vécu des classes populaires. Féminisme, accès à l’éducation, importance de la lecture dans les quartiers populaires: depuis son premier livre, Faïza Guène s’engage pour de nombreuses causes et associations. “Il n'y a pas une littérature d'insertion sociale, tu vois, ça n'existe pas, comme il n'y a pas d'art, de théâtre d'insertion sociale non plus... L'art, c'est l'art, en fait. Et stop. En fait, il n'y a pas de débat” affirme l’écrivaine.
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“Maintenant, je suis beaucoup plus indulgente avec moi-même”
En 2020, Faïza Guène publie son sixième roman, “La discrétion”. “C'est avant tout un hommage, en fait, parce que, d'abord, je le dédie à ma mère et à toutes nos mères, parce que ça me tenait vraiment à coeur de raconter ces existences qui ont été tellement invisibilisées que peut-être nous-mêmes, enfants de ces femmes, il y a des choses qu'on ne regarde pas et qu'on n'a pas vues, et c'est des récits qu'on n'entend pas beaucoup”.
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La même année, elle apparaît pour la première fois au cinéma dans le film Sœurs, de Yamina Benguigui. En ayant été connue adolescente, la femme qu’elle est aujourd’hui se dit fière de son parcours, et plus clémente envers elle-même : “Maintenant, quand je regarde mon parcours, je suis beaucoup plus indulgente envers moi-même. Je suis plus gentille avec moi-même parce que je trouve que j'ai toujours ce truc de me dire "c'était vraiment un conte de fées", et encore aujourd'hui, je suis toujours stupéfaite de la manière dont ça s'est déroulé”.
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