Une vie : Phyllis Schlafly
Elle s'est battue contre le féminisme, l'égalité des sexes et l'IVG aux États-Unis. La série "Mrs. America" raconte son histoire. C'est Phyllis Schlafly.
Phyllis Schlafly, une vie de combats antiféministes
La figure du conservatisme hyper-religieux, opposé aux droits des femmes et des minorités, apparaît dans la série « Mrs America » sous les traits de l’actrice Cate Blanchett.
Elle s’est battue contre une loi visant à établir l’égalité entre femmes et hommes. Elle était contre l’IVG, le mariage pour tous et le communisme : c’est Phyllis Schlafly.
Elle étudie les sciences politiques à Harvard
Phyllis Stewart naît en 1924 dans le Missouri, au sein d’une famille catholique de la classe moyenne. Durant la Grande Dépression, son père perd son emploi et sa mère est obligée de travailler pour subvenir aux besoins de la famille.
À 17 ans, elle entre au Maryville College of the Sacred Heart et travaille de nuit dans une usine de munitions. À 19 ans, elle décroche son diplôme et obtient une bourse pour étudier les sciences politiques à Radcliffe, une annexe féminine de Harvard, université alors réservée aux hommes.
Après ses études, elle commence à travailler pour un think tank conservateur. À 24 ans, elle rencontre Fred Schlafly, un avocat de 15 ans son aîné. Ensemble, ils auront six enfants. Au début des années 1960, elle milite avec son mari contre les « dangers du communisme ».
Farouchement opposée au féminisme
À 40 ans, elle auto-publie A Choice Not an Echo, dans lequel elle défend la candidature à la présidentielle du conservateur Barry Goldwater. Le livre se vendra à 3 millions d’exemplaires. À 43 ans, elle devient présidente de la Fédération nationale des femmes républicaines.
Déjà, Phyllis Schafly est farouchement opposée au féminisme : « Le mouvement féministe est incompatible avec la vérité. Elles ont essayé de persuader les femmes américaines qu’elles étaient oppressées et maltraitées. Le mouvement féministe est vraiment incompatible avec le mariage et la maternité. Car le féminisme apprend aux femmes à privilégier leur carrière par-dessus tout. »
En 1972, elle crée l’association « Stop ERA »
En 1972, elle lance sa newsletter mensuelle : The Phyllis Schlafly Report. La même année, elle crée l’association « Stop ERA », qui milite contre le Equal Rights Amendment (ERA). Cette proposition de loi vise à introduire l’égalité entre les genres dans la Constitution américaine. Le 11 mars 1972, la loi est adoptée par le Sénat. Mais pour entrer en vigueur, elle doit être signée par 38 États d’ici 1982.
La mobilisation de Phyllis Schlafly et des membres de Stop ERA fonctionne, et seulement 35 États ratifient la proposition de loi. Aujourd’hui, le Equal Rights Amendment ne figure toujours pas dans la Constitution américaine.
Pro-life et homophobe
En 1973, son mouvement prend de l’importance après la légalisation de l’IVG par la Cour suprême. À 54 ans, elle décroche un diplôme de droit et devient avocate. À 61 ans, elle est nommée membre de la Commission pour le bicentenaire de la Constitution par le Président Ronald Reagan.
En 1992, le magazine QW révèle que l’un de ses fils, John, est homosexuel. Phyllis Schalfly réagit d’une manière quelque peu singulière : « Eh bien, il ne me l’avait pas dit. Il a été outé par le torchon "Queer World". Cela montre bien à quel point il existe une alliance entre les gays et les pro-avortement. »
Elle s’attaque au multiculturalisme
À 77 ans, quelques mois après les attentats du 11 septembre 2001, elle s’attaque au multiculturalisme : « Le 11-Septembre a changé notre perception de beaucoup de choses. Pendant des années, la ligne de la gauche, c’était de nous dire que nos valeurs les plus nobles sont le multiculturalisme, la diversité, la tolérance, le politiquement correct, le mélange, l’égalité ethnique, l’ouverture des frontières, ne pas accuser les criminels de leurs propres crimes, être sensibles et accuser la société. »
« Après le 11-Septembre, nous voulons que les événements et les personnes soient jugés en termes de bien et de mal, pas avec des nuances de gris. Certaines personnes sont le mal. Certains pays sont le mal », conclut à l’époque Phyllis Schlafly.
À la fin de sa vie, elle soutient Donald Trump
En mars 2016, elle apporte son soutien à la candidature de Donald Trump à la présidence américaine. Phyllis Schlafly décède le 5 septembre 2016. Elle avait 92 ans. Aujourd’hui, elle revient sur le devant de la scène grâce à la série Mrs. America dans laquelle elle est incarnée par Cate Blanchett.

Phyllis Schlafly, une vie de combats antiféministes
La figure du conservatisme hyper-religieux, opposé aux droits des femmes et des minorités, apparaît dans la série « Mrs America » sous les traits de l’actrice Cate Blanchett.
Elle s’est battue contre une loi visant à établir l’égalité entre femmes et hommes. Elle était contre l’IVG, le mariage pour tous et le communisme : c’est Phyllis Schlafly.
Elle étudie les sciences politiques à Harvard
Phyllis Stewart naît en 1924 dans le Missouri, au sein d’une famille catholique de la classe moyenne. Durant la Grande Dépression, son père perd son emploi et sa mère est obligée de travailler pour subvenir aux besoins de la famille.
À 17 ans, elle entre au Maryville College of the Sacred Heart et travaille de nuit dans une usine de munitions. À 19 ans, elle décroche son diplôme et obtient une bourse pour étudier les sciences politiques à Radcliffe, une annexe féminine de Harvard, université alors réservée aux hommes.
Après ses études, elle commence à travailler pour un think tank conservateur. À 24 ans, elle rencontre Fred Schlafly, un avocat de 15 ans son aîné. Ensemble, ils auront six enfants. Au début des années 1960, elle milite avec son mari contre les « dangers du communisme ».
Farouchement opposée au féminisme
À 40 ans, elle auto-publie A Choice Not an Echo, dans lequel elle défend la candidature à la présidentielle du conservateur Barry Goldwater. Le livre se vendra à 3 millions d’exemplaires. À 43 ans, elle devient présidente de la Fédération nationale des femmes républicaines.
Déjà, Phyllis Schafly est farouchement opposée au féminisme : « Le mouvement féministe est incompatible avec la vérité. Elles ont essayé de persuader les femmes américaines qu’elles étaient oppressées et maltraitées. Le mouvement féministe est vraiment incompatible avec le mariage et la maternité. Car le féminisme apprend aux femmes à privilégier leur carrière par-dessus tout. »
En 1972, elle crée l’association « Stop ERA »
En 1972, elle lance sa newsletter mensuelle : The Phyllis Schlafly Report. La même année, elle crée l’association « Stop ERA », qui milite contre le Equal Rights Amendment (ERA). Cette proposition de loi vise à introduire l’égalité entre les genres dans la Constitution américaine. Le 11 mars 1972, la loi est adoptée par le Sénat. Mais pour entrer en vigueur, elle doit être signée par 38 États d’ici 1982.
La mobilisation de Phyllis Schlafly et des membres de Stop ERA fonctionne, et seulement 35 États ratifient la proposition de loi. Aujourd’hui, le Equal Rights Amendment ne figure toujours pas dans la Constitution américaine.
Pro-life et homophobe
En 1973, son mouvement prend de l’importance après la légalisation de l’IVG par la Cour suprême. À 54 ans, elle décroche un diplôme de droit et devient avocate. À 61 ans, elle est nommée membre de la Commission pour le bicentenaire de la Constitution par le Président Ronald Reagan.
En 1992, le magazine QW révèle que l’un de ses fils, John, est homosexuel. Phyllis Schalfly réagit d’une manière quelque peu singulière : « Eh bien, il ne me l’avait pas dit. Il a été outé par le torchon "Queer World". Cela montre bien à quel point il existe une alliance entre les gays et les pro-avortement. »
Elle s’attaque au multiculturalisme
À 77 ans, quelques mois après les attentats du 11 septembre 2001, elle s’attaque au multiculturalisme : « Le 11-Septembre a changé notre perception de beaucoup de choses. Pendant des années, la ligne de la gauche, c’était de nous dire que nos valeurs les plus nobles sont le multiculturalisme, la diversité, la tolérance, le politiquement correct, le mélange, l’égalité ethnique, l’ouverture des frontières, ne pas accuser les criminels de leurs propres crimes, être sensibles et accuser la société. »
« Après le 11-Septembre, nous voulons que les événements et les personnes soient jugés en termes de bien et de mal, pas avec des nuances de gris. Certaines personnes sont le mal. Certains pays sont le mal », conclut à l’époque Phyllis Schlafly.
À la fin de sa vie, elle soutient Donald Trump
En mars 2016, elle apporte son soutien à la candidature de Donald Trump à la présidence américaine. Phyllis Schlafly décède le 5 septembre 2016. Elle avait 92 ans. Aujourd’hui, elle revient sur le devant de la scène grâce à la série Mrs. America dans laquelle elle est incarnée par Cate Blanchett.