L’eau potable en France contaminée par un pesticide

Un rapport publiée par l’ANSES a montré qu’un tiers de l’eau potable du robinet serait contaminée par un pesticide interdit depuis 2019, le métabolite du chlorothalonil appelé R471811. Voici ce qu’il faut savoir.

Plus de la moitié de la population française” serait touchée

L'eau du robinet en France est souvent considérée comme étant de très bonne qualité, mais une récente découverte a mis en lumière un problème grave. En effet, selon un rapport publié par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation de l'environnement et du travail (ANSES), l'eau du robinet en France est contaminée par un pesticide interdit depuis 2019, le métabolite du chlorothalonil appelé R471811 c’est-à-dire un composant issu du chlorothalonil.

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Qu'est-ce que le chlorothalonil R471811 ?

Le chlorothalonil est un pesticide qui a été commercialisé par Syngenta depuis 1970 et qui a été largement utilisé jusqu'à ce qu'il soit interdit en Europe en 2019, en raison de soupçons de cancérogénicité. Le problème est que les effets des métabolites de ce pesticide sur la santé humaine restent encore à définir.


Jusqu'à présent, les analyses d'eau potable en France ne cherchaient pas spécifiquement la présence de chlorothalonil R471811. C'est seulement après que des autorités suisses en ont trouvé dans leur eau potable que les laboratoires ont commencé à chercher et à découvrir que près d'un tiers de l'eau potable distribuée en France était contaminée par ce pesticide et donc non conforme. Même l'eau en bouteille serait concernée.

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Selon un responsable d'un opérateur technique interrogé par Le Monde, “plus de la moitié de la population française” serait touchée, et l'ensemble du bassin parisien serait concerné, avec plusieurs millions d'usagers recevant de l'eau avec des teneurs en chlorothalonil R471811 de 4 à 5 fois supérieures au seuil réglementaire.


Pour l’instant, les filières conventionnelles de traitement d'eau ne sont pas encore capables de se débarrasser de ce pesticide et de ses métabolites. L'assainissement du circuit risque donc de coûter des milliards d'euros car les technologies capables d'éliminer ces métabolites sont très douteuses et énergivores.


Les effets sanitaires d'une exposition prolongée au chlorothalonil R471811 ne sont pas encore connus, mais les autorités ont mis en place des mesures pour limiter l'exposition de la population. La loi exige que le dépassement du seuil de qualité ne puisse durer que 3 ans, renouvelable une fois. Après cela, les fournisseurs doivent faire en sorte que l'eau distribuée respecte la réglementation.

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