En 2021, deux fois plus de réfugiés morts en mer qu’en 2020

Plus de 3000 réfugiés sont morts en mer en 2021 selon le HCR. Les deux tiers ont disparu en Méditerranée, les autres dans l’Atlantique.

“Je me suis assis dans le bateau et j’ai attendu que la mort arrive”


En 2021, plus de 3000 personnes sont mortes en mer en tentant de rejoindre l’Europe. C’est ce que révèle le dernier rapport de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).


C’est deux fois plus qu’en 2020. Les deux tiers d’entre elles ont disparu en Méditerranée, les autres dans l’Atlantique.


“Le chiffre a augmenté parce que d’un côté, les conflits perdurent mais aussi une combinaison avec d’autres facteurs, les conséquences de la pandémie mais aussi le changement climatique” explique Céline Schmitt, porte-parole du HCR.


“Et encore en ce début d’année, on voit une augmentation du nombre de personnes qui sont forcées de fuir, parce qu’il y a déjà maintenant aussi sur le continent européen plus de 5 millions de réfugiés d’Ukraine.”


Selon Céline Schmitt, ils “font face à des dangers multiples, aux mains très souvent de trafiquants aussi, dans des centres de détention.“


Début avril, l’ONG médicale Médecins sans frontières (MSF) avait déjà dénoncé dans un communiqué “la négligence” et “l’inacceptable indifférence” des pays européens à l’égard des personnes réfugiées.


Inondations, ouragans, sécheresse… En 2050, il pourrait y avoir 143 millions de réfugiés climatiques.


“La priorité absolue, c’est sauver des vies”


Céline Schmitt explique : “Il faut trouver des alternatives à ces routes extrêmement dangereuses, leur permettre d’avoir accès à l’éducation, à de l’emploi, de subvenir aux besoins de leurs familles, de reconstruire leur vie, d’être protégés dans les pays dans lesquels ils se trouvent.


Mais aussi, pour les personnes qui prennent ces routes extrêmement dangereuses, la priorité absolue, c’est sauver des vies, renforcer les capacités de recherche et de sauvetage en mer, permettre aux personnes qui sont sauvées en mer d’être débarquées dans des pays sûrs.


C’est une obligation internationale, et ensuite les accueillir, les protéger, ce qui est possible par un travail conjoint et solidaire des États.


Tous fuient pour les mêmes raisons : la guerre, la violence, les violations de droits humains, ils n’ont pas d’autre choix. Lorsqu’on parle avec les réfugiés et qu’on leur demande ‘de quoi avez-vous besoin ?’, très souvent, la première chose qu’ils nous disent, c’est : ‘On veut que ça s’arrête, on veut la paix, on veut rentrer chez nous.’”


Début le début du conflit, la Pologne a fait preuve d’un élan de solidarité à l’égard des réfugiés ukrainiens.


Comme cela a été le cas en Bosnie-Herzégovine, Serbie ou il y a quelques années Moldavie, et plus récemment en Ukraine et en Afghanistan, la guerre a provoqué la fuite de millions de réfugiés dans le monde chaque année.


Sur la route de l'exil, souvent très dangereux, des décès peuvent survenir. En France, ces ressortissants étrangers venus d'Europe, d'Afrique et d'autres pays sont accueillis chaque année.


Des organismes, comme l'Organisation Internationale pour les Migrants (OIM), aident les immigrés étrangers, qui ont souvent fui leur pays dans l'urgence pour cause de guerre ou de conflit.


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