La pilule abortive bientôt interdite aux États-Unis ?
L’année dernière, c’était l’arrêt Roe v. Wade, qui accordait le droit aux femmes aux Etats-Unis d’avorter, qui a été remis en cause dans plusieurs Etats. C’est maintenant la pilule abortive qui est menacée. Voici ce qu’il s’est passé.
Mifépristone est un cachet nécessaire à l'IVG médicamenteuse
La pilule abortive Mifépristone pourrait bientôt être interdite aux États-Unis, suite à une décision du juge fédéral texan Matthew Kacsmaryk, réputé ultraconservateur, qui a suspendu la vente du Mifépristone, l'un des deux cachets nécessaires à l'IVG médicamenteuse. Cette pilule est utilisée chaque année par un demi-million de femmes aux États-Unis, représentant même 53% des avortements en 2020. Cette décision doit s'appliquer à l'ensemble du pays, mais ne rentrera pas en vigueur avant la semaine prochaine, car le magistrat laisse un peu de temps au gouvernement fédéral et à l’agence américaine du médicaments, la FDA, pour faire appel.
Une Américaine raconte son avortement clandestin en 1965
Cette décision fait suite à une plainte déposée contre la FDA en novembre par une coalition de médecins et d'organisations opposés à l'avortement. Malgré le consensus scientifique, le juge fédéral Matthew Kacsmaryk a estimé que la Mifépristone présentait un risque pour la santé des femmes, accusant la FDA d'avoir fait face à d'intenses pressions politiques pour renoncer à ses précautions de sécurité afin de promouvoir l'objectif politique d'élargir l'accès à l'avortement.
IVG aux Etats-Unis : l'histoire de Norma McCorvey aka "Jane Roe"
Le gouvernement de Joe Biden a fait appel
Le gouvernement du président américain Joe Biden a immédiatement fait appel auprès de la Cour d'appel fédérale de la Nouvelle-Orléans pour garantir l'utilisation du Mifépristone. Cette cour est connue pour sa majorité conservatrice, mais le gouvernement espère obtenir une décision favorable avant jeudi midi. En cas d'échec, il se tournera vers la Cour suprême des États-Unis en urgence.
IVG aux États-Unis : des célébrités crient leur colère
En parallèle, un juge fédéral de l'État de Washington a estimé que l'autorisation de vente de la pilule ne pouvait être retirée dans les 17 États démocratiques qu’il avait saisies fin février sur la question. Ces jugements contradictoires laissent présager que la Cour suprême se saisira du dossier. Le problème, c'est que cette Cour est actuellement composée d'ultraconservateurs opposés à l'avortement depuis le mandat de Donald Trump. Ce sont eux qui ont annulé l'année dernière l'arrêt Roe v. Wade qui accordait depuis 1973 aux Américaines le droit d'avorter dans tout le pays.
Les entraves au droit à l'avortement en France
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La pilule abortive Mifépristone pourrait bientôt être interdite aux États-Unis, suite à une décision du juge fédéral texan Matthew Kacsmaryk, réputé ultraconservateur, qui a suspendu la vente du Mifépristone, l'un des deux cachets nécessaires à l'IVG médicamenteuse. Cette pilule est utilisée chaque année par un demi-million de femmes aux États-Unis, représentant même 53% des avortements en 2020. Cette décision doit s'appliquer à l'ensemble du pays, mais ne rentrera pas en vigueur avant la semaine prochaine, car le magistrat laisse un peu de temps au gouvernement fédéral et à l’agence américaine du médicaments, la FDA, pour faire appel.
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Cette décision fait suite à une plainte déposée contre la FDA en novembre par une coalition de médecins et d'organisations opposés à l'avortement. Malgré le consensus scientifique, le juge fédéral Matthew Kacsmaryk a estimé que la Mifépristone présentait un risque pour la santé des femmes, accusant la FDA d'avoir fait face à d'intenses pressions politiques pour renoncer à ses précautions de sécurité afin de promouvoir l'objectif politique d'élargir l'accès à l'avortement.
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Le gouvernement du président américain Joe Biden a immédiatement fait appel auprès de la Cour d'appel fédérale de la Nouvelle-Orléans pour garantir l'utilisation du Mifépristone. Cette cour est connue pour sa majorité conservatrice, mais le gouvernement espère obtenir une décision favorable avant jeudi midi. En cas d'échec, il se tournera vers la Cour suprême des États-Unis en urgence.
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