6 choses à savoir pour mieux consommer du poisson

Privilégier les espèces méconnues, éviter celles menacées à cause de la pêche intensive, respecter leurs saisonnalités... 6 conseils pour mieux consommer du poisson avec Julie Bossard, membre de l'association Pleine Mer.

Respecter la saisonnalité et choisir les poissons de grosse taille

Si vous cherchez à acheter et consommer du poisson de manière responsable, voici 6 conseils. Le premier est de respecter la saisonnalité des poissons. Comme pour les fruits et les légumes, les poissons ont une saisonnalité. Mais ici, elle est due aux réglementations de pêche. C’est notamment le cas de la coquille Saint-Jacques. “Pour préserver le stock et pas tout rafler d’un coup, on ne la pêche que l’hiver. Le reste du temps, c’est interdit” explique Julie Bossard, membre de l’association “Pleine Mer”. L’été et l’automne sont les saisons de la seiche, du calamar et du rouget. L’hiver est celle de la coquille Saint-Jacques, du merlu mais aussi des crevettes. Au printemps, les sardines, les maquereaux et les araignées arrivent sur les étales des poissonniers. Julie Bossard recommande également de privilégier les espèces méconnues, comme le tacaud ou le chinchard. “Il faut essayer de les chercher, parce que c’est les moins chers aussi sur les étals, parce qu’il y a moins de demande”. La membre de l’association “Pleine Mer” conseille aussi de consommer des poissons de grosse taille. “Cela permet tout simplement de préserver les stocks et de ne pas manger des bébés poissons qui ne sont pas encore arrivés à maturité”.

Au large de Bastia, Sébastien pratique une pêche "artisanale"


Préférer le saumon sauvage au saumon d’élevage

Consommer du poisson de manière durable nécessite d’éviter les espèces menacées par la pêche intensive. C’est par exemple le cas du saumon et du cabillaud, deux types de poissons que “tout le monde connaît” et “surtout, il faut savoir que le cabillaud, on ne mange que le dos. Donc ça fait un gaspillage énorme” affirme Julie Bossard. Elle alerte également sur la consommation du thon, qui est très souvent lié à la pêche industrielle intensive. “Essayez un peu de vous renseigner comment il est pêché en France parce qu’on pêche notamment à la senne coulissante, qui fait des dommages comme pas possible. Le meilleur, c’est le thon de ligne” indique Julie Bossard. Pour ceux qui aiment le saumon, la jeune femme conseille fortement de privilégier le saumon sauvage au saumon d’élevage, notamment car il est souvent “bourré de médicaments”. 

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Privilégier les techniques de pêches non invasives

Enfin, dernier conseil de Julie Bossard : privilégier les techniques de pêches non invasives. “On va dire qu’il y a les techniques de pêche passives et actives. Pour la passive, ça va être la ligne, ça peut être le casier, ça peut être des filets droits. Donc c’est des techniques qui vont être moins invasives parce qu’il y va y avoir une plus grande sélection de l’espèce qu’on recherche. C’est une pêche qui est beaucoup plus raisonnée, dans le sens où une fois qu’on a notre quota, on arrête, tout simplement. Des techniques de pêche, quand on le fait de manière raisonnée, ça fonctionne bien”. En clair, il est essentiel de “privilégier les espèces issues de la pêche durable, locale et artisanale. Donc ne pas hésiter à chercher des points de vente directe, des circuits courts”. 

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