Sauvetage des crapauds sur les routes

Chaque matin, ils se relaient pour sauver les crapauds des roues des voitures et leur faire traverser la route en toute sécurité. En quelques jours, ces bénévoles avaient déjà mis en sécurité 4874 amphibiens. Brut les a suivis près de Lille, en forêt de Phalempin

Le rendez-vous des passionnés

Leur mission : protéger les crapauds, les grenouilles et les tritons. En plein pic de migration, ils sont des centaines à traverser la route en même temps. S’il y a de la circulation, c’est l’hécatombe. Alors pour remédier à ce problème, José Esquerre, un ancien professeur de SVT à la retraite passionné par les amphibiens depuis sept ans et d’autres volontaires aident ces animaux à traverser les routes sans danger. “On a été avertis  par un vétérinaire de Carvin qu'il y avait plein d'animaux écrasés là-bas, la première fois. Chaque étang a une odeur spécifique, comme un parfum, et les animaux reconnaissent l'odeur de l'étang dans lequel ils sont nés, donc ils se dirigent à l'odorat”, explique-t-il.

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Une espèce menacée


Pour éviter qu’ils ne traversent, cette équipe a montré une barrière longeant la route. À chaque extrémité de ces barricades se trouvent des seaux, permettant de récupérer les amphibiens. Ainsi, chaque matin, à 9 heures, les bénévoles saisissent les seaux pour amener les animaux de l’autre côté, sans se faire percuter et en toute sécurité. Cette opération ne dure que deux mois, durant le pic de migration. Jusqu’ici, 4874 amphibiens ont été sauvés par le groupe. “Il faut savoir que les amphibiens, c'est le groupe de vertébrés le plus menacé. Ils sont plus menacés que les oiseaux. Les populations de crapauds n'ont fait que diminuer. Il y en avait partout. Quand on marchait, ça grouillait de grenouilles. Ici, quand on marche dans la forêt, c'est rare de tomber sur une grenouille ou un crapaud. Parce qu'en un siècle, il y a 70 % des zones humides qui ont disparu: les pesticides, les insecticides, la pollution atmosphérique”.

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Pour ce groupe, c’est aussi la joie de se retrouver et de partager un moment autour d’une passion commune. “C'est devenu une habitude, tous les ans, de se retrouver et effectivement, on se connaît, on se retrouve par ailleurs de temps en temps. Tout le monde attend cette opération. C'est la rencontre de tous les copains et tout. On est tous friands. Et une fois qu'on y a goûté, c'est adopté”, explique un participant. “J'ai toujours voulu venir, mais j'ai jamais eu le temps, parce que je travaillais, et tout ça. Et là, je suis passée devant, ils étaient là, ‘Vas-y, on s'arrête.’ J'ai fait demi-tour là-bas et je suis revenue sur le parking.”, indique une nouvelle adhérente.

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