Le refuge GroinGroin accueille les animaux de la ferme

Toute leur vie, ces animaux ont été exploités. Rescapés des abattoirs, de l'élevage industriel ou de la maltraitance, c'est dans ce petit paradis qu'ils vont pouvoir finir leurs jours. Bienvenue au refuge GroinGroin.

“Les personnes adoptaient sans réelle connaissance sur ces animaux”


“Quand on voit les pubs et quand on voit Noé, en fait, on a comme un déclic, parce qu'on se dit que c'est pas juste un morceau de viande.” À Neuvillette-en-Charnie, dans la Sarthe, une centaine d'animaux de la ferme coulent désormais des jours heureux, ici, au refuge GroinGroin. Cette exploitation de 12 hectares a été créée par Caroline en 2006 et emploie aujourd'hui 7 personnes. Cyrielle y est soigneuse animalière. “De base, c'était vraiment destiné aux cochons vietnamiens. Les personnes prenaient un peu des cochons en lubie en disant ‘c'est super mignon’ en voyant des vidéos Insta ou Facebook, sauf qu'il n'y avait pas de réelle connaissance sur ces animaux”, explique-t-elle.
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“Il y a eu aussi des cochons de ferme qui généralement étaient offerts en cadeau en pensant qu'ils allaient rester petits. C'est comme ça que les cochons de ferme et les cochons vietnamiens sont arrivés, du coup, au refuge GroinGroin”, continue la soigneuse. Au fur et à mesure des sauvetages, les cochons ont été rejoints par des poules, des chevaux, des chèvres ou encore des vaches. Pour se financer, le refuge accepte quelques animaux en pension, mais fonctionne essentiellement grâce aux dons.
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“On fait de la sensibilisation sur le fait d'abandonner un animal”


Noé est un cochon qu’ils ont récupéré alors qu’il traînait dans les rues. Selon Cyrielle, “on pense que c'est un particulier qui l’avait chez lui pour le manger, et de base, il venait d'un élevage industriel. Et on sait ça parce qu'il a la queue coupée. Le cochon est très intelligent, il a besoin d'être stimulé comme n'importe quel être vivant, et quand il se retrouve en groupe, dans des stabules, le seul truc qu'il trouve à occuper, c'est de grignoter ce qui dépasse, et souvent, c'est la queue. Et ça fait une infection et les éleveurs sont obligés, pour traiter l'infection, de mettre des antibiotiques, ce qui n'est pas bon pour la viande. Ils ont trouvé la solution, c'est qu'ils coupent la queue.”
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“On fait un petit peu de sensibilisation, notamment sur le fait d'abandonner un animal, le fait de bien s'en occuper. On essaie, pareil, de dire: non, un cochon, c'est pas sale. Un cochon, c'est super propre. Un cochon, ça va faire ses besoins dans un coin. Si son lit, il est sale, il ne va pas vouloir dormir dans son lit. S'il va dans la boue, c'est pas parce que ‘oh là là, il adore être sale’, c'est parce que c'est sa crème solaire”, prévient Cyrielle.
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