Débordé par les abandons d'animaux, ce refuge est en danger

Ils s'appellent Zepp, Alpine, Boo, Tempête… En attendant de trouver un foyer pour la vie, c'est le refuge de Nargis qui prend soin d'eux. Mais avec la hausse des abandons après le Covid et la baisse des adoptions, ce refuge indépendant est en danger…

“La majorité des abandons en France sont gérés pas les refuges indépendants”


“Concrètement, il va nous manquer 20000 euros d'ici la fin de l'année, on a beaucoup moins d'adoptions, plus d'abandons, ce qui pour nous serait quand même grave parce qu'on a une quarantaine de chiens”, explique Jean-Pierre Grzelczak, président du refuge de Nargis. À moins de deux heures de Paris, le refuge se trouve en danger. Avec le manque de revenus et l’augmentation des chiens abandonnés, la structure indépendante a peur de devoir fermer, faute de ne plus pouvoir s’occuper de ses animaux. “En reprenant le refuge, j'ai quand même créé des emplois, et je n'ai pas envie que les emplois soient perdus. Faut qu'on réussisse à passer le cap et on le passera, de toute façon, on le passera.”
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Des bénévoles solidaires


Le refuge de Nargis reçoit quotidiennement des demandes d’abandons d’animaux, mais doit les refuser car il n’est pas possible pour eux de les accueillir. “Le problème, c'est que c'est tout le temps les mêmes types de races, donc c'est soit pitbull, american bully, parce que tout à l'heure, j'ai eu un appel pour un abandon d'un american bully, donc la nouvelle race à la mode”, explique Vanessa Passepont, directrice de la structure.
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“Financièrement, c'est très, très dur. Et je ne cacherai pas que tous, en tant que bénévoles, parce que moi, quand je travaille pas, je suis bénévole, on y met tous de notre poche à nous. Bah voilà, quand nous, on fait nos courses, bah on va acheter des sachets fraîcheur pour les chats, on va prendre des lingettes, on va prendre des produits d'entretien… c'est vrai que c'est le côté de nos bénévoles à nous, du moins, qui est très solidaire”, ajoute-elle.
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“Un abandon, pour un chien, ce sera forcément traumatisant”


Le refuge a moins de leviers d’actions pour se faire connaître comparé aux grosses structures, comme l’explique Jean-Pierre Grzelczak. “On ne dépend de personne. Donc nos revenus, ce sont les frais d'adoption, les frais d'abandon, et beaucoup les dons des particuliers. La majorité des abandons en France, c’est nous qui les gérons, ce sont les refuges indépendants. Par contre, les refuges indépendants, on n'a pas de moyens de communication comme la SPA de Paris, et donc on a beaucoup, beaucoup moins de dons qu'eux.”
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“Cet été, on a eu pas mal d'abandons liés au Covid. Donc comme c'étaient des jeunes chiens, ils ont pu partir très vite, après, derrière, donc pour eux, ça a été moins traumatisant. Mais faut savoir qu'un abandon, pour un chien, ce sera forcément traumatisant. Ils ne comprennent pas pourquoi ils sont là, ce qu'ils ont fait de mal. (…) Ça peut être un chien qui va très bien prendre la chose, entre guillemets, comme ça va être un chien qui va rester prostré pendant trois, quatre jours, on sent qu'il souffre. Après, c'est notre travail, aussi, de lui redonner confiance”, conclut le président.
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