Que deviennent les deux tigresses rescapées d'Ukraine ?

Victimes collatérales de la guerre en Ukraine, les tigresses Magnolia et Uvalisa ont été recueillies en France. Il y a 2 mois, elles sont arrivées au refuge de l'Arche. Et aujourd’hui c'est un jour important : la rencontre avec leur nouveau colocataire Kaïro, un mâle de 5 ans…

Pour le bien-être des animaux 

Il y a deux mois, Brut avait suivi l'aventure de deux jeunes tigresses de deux ans, Magnolia et Uvalisa, recueillies par le Refuge de l’Arche. Rapatriées d’Ukraine aux prémisses de la guerre, elles avaient été reconnues chanceuses d’avoir été sauvées avant que la guerre ne s’aggrave. Alors que les priorités du refuge étaient de porter une attention particulière à leur bien-être vis-à-vis de leur nouvel environnement, le Refuge souhaitait que les deux tigresses rencontrent le mâle du refuge, un tigre de cinq ans nommé Kairo. Aujourd’hui, Armelle Lagarde, directrice adjointe du Refuge de l'Arche souhaite faire rencontrer les trois tigres, malgré le risque de morsures et de griffures. 

Sauvetage de deux tigresses d’Ukraine par un refuge français


Pour vérifier si tout était aux normes, les tigresses ont été en isolement sanitaire durant un mois entier puis elles se sont acclimatées progressivement à leur nouvel environnement. Après des résultats sanitaires positifs pour la mise en contact des animaux, les trois tigres se sont rencontrés. “Aujourd’hui, on a trois tigres, dont un mâle de 5 ans qui vient d'un placement volontaire d'un particulier. Avant la mise en contact directe des animaux, nous allons ouvrir une trappe, qui permettra à notre mâle d'approcher les femelles à travers les grilles. Alors, nous faisons ça pour le bien-être des animaux, pour qu'ils aient un espace plus grand et pour que notre mâle puisse être en contact avec des femelles. Sans autre partenaire, il reste trop en contact avec l'homme et l'objectif, c'est qu'il se désintéresse de nous.”, indique Armelle Lagarde. 

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Après une mise en contact visuelle qui s’est bien déroulée, le Refuge décide de réaliser une mise en contact directe avec les animaux. Conclusion : on note une certaine agitation mais qui n’est pas agressive. “Ils feulent, ça veut dire qu'ils sont apaisés, et ça permet de communiquer en disant qu'il n'y a aucune agressivité des individus. Ça leur permet de dire ‘tout va bien, je suis coopératif’. Notre mâle essaie de séduire notre femelle. Il va la chercher un petit peu.” Le refuge faisant partie du réseau EARS ne souhaite pas reproduire ses tigres ensemble, pour des raisons liées à leur éthique. “Nous n'aurons pas de petits, mais c'est une volonté de notre part. Ça fait que deux jours, donc le soir, on les sépare pour qu'ils puissent récupérer de leur journée. Parce que c'est beaucoup d'émotions pour ces animaux. Mais on voit que les relations restent calmes, il n'y a pas d'agressivité. On voit qu'elles n'ont pas de traumatismes particuliers liés à la guerre en Ukraine. Mais il faut savoir qu'elles sont vraiment parties aux prémices de la guerre. Ils se touchent, ils se sentent, ils jouent. On a vu des phases de jeu, donc c'est vraiment très, très positif.”, conclut Armelle Lagarde. 

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