Rhinocéros blancs : un siècle d'efforts de protection

Il en restait à peine une centaine dans une province d'Afrique du Sud. Ils sont plus de 20,000 aujourd'hui, réintroduits à travers le continent. Voilà comment le rhinocéros blanc du Sud a reconquis l'Afrique.

Bonne nouvelle : la population de rhinocéros blancs est en forte augmentation


Si le rhinocéros blanc du Nord est au bord de l'extinction, le rhinocéros blanc du Sud se porte beaucoup mieux.


18.000 %. C'est le pourcentage d'augmentation de la population des rhinocéros blancs depuis un siècle. Si l'une des deux sous-espèces, le rhinocéros blanc du Nord, est au bord de l'extinction avec seulement deux femelles en vie, l'autre sous-espèce, le rhinocéros blanc du Sud, se porte beaucoup mieux.


Dans les années 1950-1960, les effectifs sont devenus assez nombreux pour réintroduire l'espèce dans plusieurs régions


À la fin du XIXème siècle, on pensait pourtant qu'elle avait disparu. Mais en 1895, une population de moins de 100 individus a été découverte dans la province de Kwazulu-Natal, en Afrique du Sud. La même année, la zone a obtenu le statut de réserve. La première du genre sur le continent africain. Grâce à ce statut et à la mise en place de mesures de protection, la population de rhinocéros blancs a rapidement augmenté.


Dans les années 1950-1960, les effectifs sont devenus assez nombreux pour réintroduire l'espèce dans plusieurs régions où elle avait disparu. L'espèce a pu se rétablir dans la majeure partie de son ancienne aire de répartition, jusqu'à atteindre 21.300 individus en 2012, la faisant passer du statut d’éteinte à « quasi menacée » en l'espace d'un siècle.


Depuis 10 ans, la population diminue à nouveau


Mais depuis 10 ans, la population diminue à nouveau. En cause : l'augmentation du braconnage pour alimenter le marché asiatique, où les cornes sont utilisées dans certaines médecines traditionnelles ou consommées en boissons. Entre 2012 et 2017, la population du rhinocéros blanc du Sud a diminué de 15 %, passant de 21.300 à 18.000 individus.


La réserve d'Hluhluwe-Umfolozi, à l'origine de la réintroduction de l'espèce, a dû s'adapter pour protéger ses 96.000 hectares, soit plus de deux fois la taille du Cap : clôtures intelligentes, pièges photographiques connectés, hélicoptères… Le parc, qui perdait chaque année entre 10 et 15 rhinocéros blancs, n'en perd désormais plus. Entre 2015 et 2018, à l'échelle du continent, le braconnage des différentes espèces de rhinocéros a diminué de plus de 30 %.

Ma liste

list-iconAjouter à ma liste
avatar
Brut.