Un ours abattu en Ariège ravive les tensions

Cet ours a été découvert le 9 juin 2020, abattu par balles dans le parc naturel des Pyrénées. Voilà pourquoi la mort de cet animal protégé ravive les tensions…

Un ours abattu dans le parc naturel des Pyrénées


Après la découverte de son cadavre le 9 juin 2020, une enquête a été ouverte pour retrouver l’auteur de cet acte illégal.


Après la découverte du cadavre d’un ours le 9 juin 2020 dans le parc naturel des Pyrénées, en Ariège, une enquête a été ouverte pour retrouver la personne qui a tué l’animal – un acte illégal. La ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, a annoncé que des poursuites judiciaires allaient être engagées.


« On n’a jamais écouté les souffrances des bergers au quotidien »


Aujourd’hui, selon l’association Pays de l’Ours, le nombre d’ours présents dans les Pyrénées ne serait pas suffisant pour assurer la survie de l’espèce. « Personne n’a le droit de supprimer un ours dans les Pyrénées, c’est inconcevable. C’est une espèce protégée », a réagi Alain Reynes, directeur de l’association Pays de l’ours.


Du côté des bergers, certains dénoncent le manque d’attention porté envers les attaques que subissent leurs troupeaux. « Il faut que les gens soient à bout pour commettre des actes illégaux comme ça. On n’a jamais écouté leurs souffrances au quotidien. On a semé la douleur, la souffrance, la zizanie dans nos montagnes. Pourquoi la vie d’un ours est-elle plus importante que celle d’une brebis ? 1.500 brebis ont été victimes de l’ours l’an dernier », déplore Philippe Lacube, président de la Chambre d’agriculture de l’Ariège.


Depuis 1996, 11 ours ont été réintroduits dans les Pyrénées


En France, la chasse à l’ours a été interdite en 1962. En 1996, un programme de réintroduction a débuté dans les Pyrénées afin d’assurer une diversité génétique suffisante à la reproduction de l’espèce, qui menaçait de disparaître. Depuis, 11 ours ont été réintroduits dans les Pyrénées. En 2019, le Réseau Ours Brun avait estimé leur nombre à au moins 52.


Ce programme est depuis longtemps critiqué par certains éleveurs, qui jugent la cohabitation impossible. Aussi, en janvier 2020, lors d’une réunion à Pau avec des éleveurs, Emmanuel Macron avait-il annoncé une éventuelle suspension du programme de réintroduction.


Ma liste

list-iconAjouter à ma liste
avatar
Brut.