La réaction d’Elisabeth Borne après l’agression à Bordeaux

"Évidemment la vidéo est très choquante. On peut être choqué, mais l'emballement qui finit par mettre un fait divers au service d'une vision idéologique, je ne peux que le déplorer." Élisabeth Borne réagit à l'agression filmée d'une femme de 73 ans et de sa petite-fille de 7 ans à Bordeaux.

Une agression à Bordeaux 

Lundi 19 juin, une septuagénaire et sa petite-fille de 7 ans ont été victimes d’une violente agression filmée par interphone à Bordeaux. La vidéo montre la personne âgée avec sa petite fille sur le pas de sa porte, puis elles tentent de rentrer rapidement à l'intérieur du bâtiment après avoir aperçu l’agresseur. Celui-ci tente de retenir la porte d’entrée puis projette violemment les deux personnes sur le trottoir. Il sépare alors la petite fille de sa grand-mère, saisit un objet au sol et prend la fuite. La septuagénaire a été hospitalisée mais son pronostic vital n’est pas engagé, selon le préfet. Partagée sur les réseaux sociaux, la vidéo a suscité de vives réactions. 

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La réaction d'Elisabeth Borne face à cette agression 

Lors du live de Brut avec Elisabeth Borne, la Première ministre a été interrogée sur cette agression. Alors que l'extrême droite a notamment réagi sur cette récente agression ainsi que la dernière attaque à Annecy, la Première ministre condamne cet acte “La vidéo est très choquante. Il doit y avoir une enquête, des sanctions, mais je pense qu'il faut aussi qu'on fasse attention. La famille a réagi en disant : ‘n'utilisez pas ces images personnelles’. Elles n'ont pas à circuler aussi largement. La famille explique également qu'il ne faut pas faire de conclusion de l’enquête avant que celle-ci n'ait eu lieu. Je pense qu'il faut être très attentif aussi à ça”, atteste la Première ministre. Les proches des deux personnes agressées se sont notamment indignés de la récupération politique réalisée sur ce fait divers, jugeant cet acte d'"indécent".  

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L’exploitation des vidéos à des fins politiques 

Pour Elisabeth Borne, exploiter une agression qui crée de l’émotion est dangereux. “Nous n’avons pas tous les éléments. Heureusement, dans notre pays, il y a une justice qui prend le temps de comprendre les circonstances des faits et qui ensuite dit, le cas échéant, les conséquences qu'il faut en tirer en ayant identifié des auteurs. Et toutes les réactions très émotionnelles, où on vous montre des images dont vous ne savez pas exactement toutes les circonstances et que l’on met au service d'une idéologie que vous voulez défendre, je pense que c'est dangereux, oui”. 

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Pour Elisabeth Borne, instrumentaliser le sujet est choquant. “Comme quand on a eu le drame qui s'est produit à Annecy, certains veulent immédiatement instrumentaliser le sujet. Évidemment, quand on a des faits dramatiques, il faut en tirer des conséquences, mais une fois qu'on a établi les faits, et c'est le rôle de la justice d'établir les faits. Je me souviens d'autres époques où, notamment quand Lionel Jospin était candidat, il y avait eu un fait divers dont on a vu a posteriori que la façon dont il avait été raconté ne correspondait pas à la réalité. Donc ça n'est pas nouveau. Ça peut s'accélérer et je pense que c'est important qu'on prenne aussi du recul. On peut être choqué, mais l'emballement qui finit par mettre un fait divers au service d'une vision idéologique, évidemment, moi, je ne peux que le déplorer”, continue Élisabeth Borne. 

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