Patrick recueille des animaux sauvages

Issus de sauvetages, de cirques ou de laboratoires, ces animaux ne survivraient pas dans la nature. Alors Patrick les accueille, et raconte leurs histoires. Pendant ce temps-là, à La Tanière - Zoo Refuge...

Découvrez le Zoo-refuge La Tanière


À mi-chemin entre un zoo et un refuge, ce lieu accueille des animaux condamnés à vivre en cage. Les animaux qui y résident viennent de laboratoires, de cirques ou de trafics.


« C’est une maison de retraite, un hôpital, c’est le premier jour du reste de leur vie. » À Nogent-le-Phaye, à côté de Chartres, le zoo-refuge La Tanière vient d'ouvrir ses portes à ses premiers visiteurs. Patrick et Francine Violas récupèrent des animaux issus de sauvetages, de laboratoires, de cirques et de trafics d’animaux.


600 animaux secourus


« On a des félins qui servaient à faire des photos sur des plages en Espagne quand ils étaient bébés. Ils ont été dégriffés. Mais la vie de l'animal, pour les trois mois de photos, elle est foutue. Ils vont être condamnés à vivre dans des enclos, ce qui n'est pas normal pour eux », déplore Patrick Violas.


Il souhaitent que les visiteurs ne viennent découvrir les histoires des animaux pour comprendre que les expériences qu'ils ont traversées ne devraient pas se reproduire. Au zoo-refuge, les animaux ont droit à une nouvelle vie, ils sont remis en état. Ils sont ensuite placés dans des lieux sélectionnés par l’équipe de La Tanière. Près de 600 animaux y sont installés. Aucun d’entre eux ne survivrait en pleine nature.


« On a accueilli de petits primates de laboratoire il y a quelques jours. Ils ont 3-4 ans, on les a pris pour 30 ans. Il y a des perroquets qui vivent 80, 90 ans. On ne prend pas un animal comme un meuble pour deux ans, trois ans. Normalement, ici, c'est un lieu de transit, en attendant de repartir. Sauf pourc ceux qu'on n'arrivera pas à replacer parce qu'ils sont trop boiteux, parce qu'ils sont pas trop beaux. Et puis peut-être trois à quatre coups de cœur, quand même ! »


Deux ans de sauvetage


Cela fait maintenant deux ans que La Tanière accueille des animaux. Ce refuge, c’est aussi l’histoire de Patrick et Francine Violas. Il y a plus de 20 ans, le couple a créé une entreprise dans la téléphonie mobile. Il a fini par la vendre en 2009 pour basculer dans cet univers. « C’est beaucoup d’argent de créer un refuge comme celui-là. On a mis 28 millions d’euros dedans. Il y a des gens qui commencent à nous aider, on a besoin que le public nous aide. Là, on est en train de faire le travail de tout le monde », assurent-ils.


Patrick Violas précise que l’argent récolté sera entièrement destiné au monde animal. Francine et lui ne recevront pas de salaires. Les soigneurs et vétérinaires seront, eux, payés. Le couple s’estime chanceux de vivre une telle expérience : les Violas sont fiers d’offrir une seconde vie à ces animaux en danger.


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