Un jour au FISE de Montpellier avec la B-Girl Carlota Dudek

"Je suis d'origine cubaine donc je mets beaucoup de pas de salsa !" Carlota Dudek a 21 ans, et elle est l'un des grands espoirs français d'une nouvelle discipline olympique : le breakdance. On l'a suivie au FISE de Montpellier.

Qu’est-ce que le breakdance ?


Carlota Dudek, j'ai 21 ans est athlète en breakdance. Pour elle, c’est une danse qui se singularise, surtout par sa pratique qui est au sol. “Ce sont les seuls danseurs qu’on voit faire des jeux de jambes, tourner sur la tête, tourner sur le dos et c'est vraiment ce qui nous caractérise. Une danse qui est, au final, assez acrobatique et technique. Ma touche perso, je dirais, déjà, je rajoute mes origines, je suis d'origine cubaine, donc je mets beaucoup de pas de salsa, donc il y a une danse assez latino quand je danse. Et, je pense, mon sourire. Ça, je ne peux pas m'en empêcher. Mais dès que je mets un pas sur la piste, bah, je souris automatiquement.” 

Le breakdance, c'est ça


Alors au FISE à Montpellier, elle explique avoir beaucoup de stress pour cette compétition. “Il y a toujours un moment où je me dis : ‘Qu'est-ce que je fais là ? Pourquoi je suis là ?’. À l'entraînement, ce dont j'ai besoin, c'est de répéter mes mouvements. Je les répète encore, encore, encore. Je pense qu'à l'entraînement, ils en ont marre, mais c'est le moyen pour moi de me dire : ‘OK, ils sont ancrés dans mon corps, c'est automatique, je sais le faire, je les ai.’ Donc au final, quand je suis sur scène, j'ai beau être stressée, mais je ne peux qu'avoir confiance en moi. Je sais que mes mouvements sont là et qu'ils ne vont pas rater”, explique-t-elle.


Bboy Chakal, entraîneur National Breaking indique que les dernières minutes avant le battle “sont plus des énergies, des prises d'espace, de regards. On est tellement focus à réfléchir à ce qu'on doit faire qu'on oublie les qualités de la scène, ou être là, regarder le public, prendre les énergies, prendre la musicalité.”

Romain, un professeur d'EPS pas comme les autres


Pour Carlota Dudek, l’attitude est ce qui fait tout le passage. Il s’agit de la manière de danser, comment celle-ci est représentée, introduite. “Quand t'arrives sur scène, qu'on te voit, tu as même pas encore dansé, mais on sait que ce que tu vas envoyer, ça va être lourd. Aujourd'hui, je m'entraîne beaucoup, je crois que je ne me suis jamais autant entraînée et j'aime bien ça. J'ai la chance, aujourd'hui, de pouvoir me consacrer à 100 % dans le sport et dans mes entraînements. Donc, c'est de la préparation physique, c'est deux sessions de break par jour, c'est une discipline que je me mets et si, même aujourd'hui, tu ne vois pas tes résultats, ils arriveront grâce à cette discipline-là. Ce qui est bien dans le break, c'est que tu dois te montrer confiant, parce que si toi, tu n’y crois pas, les autres, ils ne vont pas y croire pour toi. Donc quand tu arrives sur scène, tu es obligé d'être plein d'assurance. Par contre, derrière, tu peux être stressé à fond. Sur cette dernière compétition, je stressais, beaucoup de questions. Mais à partir du moment où je rentre sur scène, ‘OK,maintenant, tu maîtrises’, et c'est là où tout explose. Si j'aime le break, c'est vraiment par rapport ce mélange-là, de pouvoir te dire: "OK, je danse, je peux m'exprimer, exprimer qui je suis, ma personnalité, mais je peux aussi pousser les limites de mon corps, aller chercher des mouvements techniques et acrobatiques qui ne sont pas communs, et aussi aller chercher ma touche personnelle, puisque ce qui est important pour nous, c'est d'être original, se démarquer des autres, donc comment, moi, je vais vouloir sortir du lot.”

Mathias Mester, 1m42, finaliste de Danse avec les stars

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