La Seine-Saint-Denis sensibilise aux dangers des jeux d'argent
“Retour chez la daronne. En 2021, les parieurs sportifs ont perdu 1,3 milliard d'euros”
Le département de Seine-Saint-Denis a lancé une campagne d'affichage qui détourne les codes des publicités des sites de paris. L'objectif est de sensibiliser aux dangers des jeux d'argent et au discours véhiculé par les marques de paris en ligne. Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, explique : “Les marques mènent des campagnes de communication et de publicité particulièrement agressives et surtout en reprenant tous les codes, tous les graphismes, tout le vocabulaire des quartiers populaires et des jeunes en particulier”.
Des parieurs mettent en garde contre les dangers des paris sportifs
70% des parieurs ont moins de 35 ans
Dans le spot publicitaire de Winamax, on peut entendre : “Grosse côte, gros gain, gros respect”. Un slogan détourné par le département français, qui l’a transformé dans sa campagne de prévention en "Grosse mise, grosse perte, grosse galère". “On a voulu le détourner pour montrer le risque que ça comporte de jouer beaucoup et surtout de perdre beaucoup. 70% des parieurs ont moins de 35 ans, ils habitent en particulier les périphéries des grandes villes et parmi eux, il y a un tiers des jeunes de 15 à 17 ans qui ont déjà joué alors que le pari en ligne est interdit aux mineurs” précise Stéphane Troussel.
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En mars 2022, l'Autorité nationale des jeux (ANJ) a interdit de diffusion le spot de publicité “Tout pour la daronne” estimant qu'il véhiculait le message selon lequel “les paris sportifs peuvent contribuer à la réussite sociale”. C'est la première fois que l’ANJ exerce son pouvoir de retrait d'une communication commerciale. Depuis la libéralisation du marché des jeux en ligne en 2010, les sites de paris se comptent par dizaines. Il existe aujourd'hui 4,5 millions de comptes et le chiffre d'affaires du secteur dépasse chaque année les 10 milliards d'euros. Certains voisins européens ont fait le choix de les interdire. C’est le cas en Italie, où ces spots publicitaires sont interdits depuis 2 ans.
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