Le combat du maire de Langouët contre les pesticides

Il est devenu un symbole du combat contre les pesticides... Mais la justice vient de suspendre son arrêté anti-pesticides. Le maire de Langouët raconte pourquoi il appelle aujourd'hui à la "désobéissance civile".
Publié le
17
/
07
/
2024

Le maire de Langouët appelle à la lutte contre l’utilisation de pesticides


Daniel Cueff, maire de Langouët, est devenu un symbole de la lutte contre l’utilisation de pesticides de synthèse. L’appel national du maire breton à la « désobéissance cilvile » a été entendu par de nombreux maires autour du pays.


En mai 2019, Daniel Cueff, le maire de Langouët, a pris un arrêté restreignant l’utilisation de pesticides issus de l’agriculture chimique dans sa commune afin de protéger ses habitants.


Un combat difficile


Cependant, sa décision a été suspendue par la justice qui considère qu’un maire n’est pas compétent en la matière. Selon le maire de Langouët, cette décision du gouvernement est « ambiguë » . En effet, la ministre de l’Écologie donne le feu vert au projet du maire de Langouët, mais quelques jours plus tard, le ministre de l’Agriculture s’y oppose.


Daniel Cueff revient sur sa discussion avec Emmanuel Macron concernant le combat contre les pesticides en France : « Le président de la République m’a dit que j’avais raison dans mes convictions. Je lui ai répondu que la conviction, ça ne suffit pas (…) c’est la réalité qui compte. » Le maire de Langouët ajoute : « C’est une politique du ‘en même-temps’. En même temps je vous donne raison, en même temps je vous traîne devant les tribunaux. »


Les maires de France unis contre les pesticides


L’opposition aux pesticides Daniel Cueff le maire de Langouët a inspiré d’autres maires du pays à se joindre à sa cause. Au total, 45 maires ont pris des arrêtés pour réguler l’usage des pesticides de synthèse chimique.


Selon Daniel Cueff les raisons poussant ces maires à lutter contre les pesticides de synthèse sont des « questionnements des habitants » et des habitants révoltés face au fait que le Président de la République et le gouvernement « puissent interdire à un maire de protéger sa population. »


Le maire de Longouët termine par expliquer qu’un élu de la République ne devrait pas « être le béni-oui-oui de la République ». Daniel Cueff revendique également qu’un maire ne devrait pas avoir à « mettre en place des choses avec lesquelles il n’est absolument pas d’accord et dont en plus il a la conviction que ça porte atteinte à la santé ou à l’intégrité des habitants de sa commune. »