À la formation en prise de parole avec Soso Maness
Qu’est-ce que le So good Festival ?
So good, c’est un magazine, une radio et pour la première fois cette année, un festival. Avec la MAIF, So Good a imaginé un festival avec l'ambition de réunir 6 500 personnes pour une journée et une nuit, sous le signe de l’humour, de l'engagement, de la rencontre, de la fête et de la musique. Le So Good Festival véhicule différentes valeurs comme la prévention des comportements à risque dans les festivals tout en luttant contre les violences et le harcèlement sexuel et sexiste, l’accessibilité pour les personnes en situation d’handicaps visibles… Il prône une démarche d'économie circulaire et locale avec zéro déchet, une alimentation durable ou encore une réduction des impacts carbone. Le festival se tiendra le 15 septembre 2023, à la belle de Mai, à Marseille.
La formation des modérateurs de tables rondes
Pour animer ces rencontres entre les festivaliers et les artistes, activistes, des jeunes personnes ont été formés pour être les modérateurs de ces tables rondes. “Quand on a lancé le festival, au départ, on a discuté avec les associations marseillaises et le premier nom qui est ressorti, c'est Soso Maness. Et on a créé dans ce cadre-là un COJO, des gens qui sont des joyeux obstinés. Un des obstinés, c'est Ismaël Cousin et Ismaël nous a dit : ‘Ce qui serait cool, c’est que ce soit des jeunes des quartiers de la jeunesse marseillaise qui soient aussi les modérateurs des tables rondes’”, explique Loïc Yviquel, cofondateur de So good. Tous les jeunes sélectionnés sont issus de plusieurs territoires de Marseille et acteurs dans la vie associative, en étant bénévoles dans la structure du Président de l'association Action Bomaye, Ismaël Cousin et l’un des membres du comité d’organisation.
Tuto : prendre la parole en public
Pour se préparer aux tables rondes qui auront lieu le 15 septembre, des ateliers sont prévus pour préparer ces jeunes personnes à devenir des acteurs du festival à part entière. “C'est un collectif de jeunes qui vont modérer et qui ne vont pas être juste là en simples volontaires. Ils vont être acteurs de ce festival et ils ont été inspirés par un Rafäl, par un Soso Maness sur la manière dont on parle, de s'exprimer et comment on pondère des tables rondes devant 500 ou 600 personnes”, ajoute Loïc Yviquel.
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“Vraiment, pour moi, ça a toujours été très facile de m'exprimer en public”
Pour inspirer ces futurs modérateurs, le rappeur Soso Maness est venu raconter son histoire et expliquer comment celui-ci s'exprime en public et de quelle manière il travaille sa confiance en soi. “Vraiment, pour moi, ça a toujours été très facile de m'exprimer en public. Je pense que c'est aussi dans notre ADN à Marseille. On est beaucoup plus amenés à discuter avec les gens, sans forcément les connaître, que ce soit au comptoir, au resto, dans les transports en commun”.
Pourtant, il explique que même si sa manière de s’exprimer semble fluide, ses paroles sont réfléchies de manière à bien communiquer avec ses interlocuteurs : “On a l'impression que c'est facile pour moi de m'exprimer, mais en vrai de vrai, je prends des pincettes et je veux faire en sorte de bien m'exprimer devant les gens. J'essaie de ne pas dire de dinguerie. Je suis quand même marseillais, on a beaucoup d'argot et je suis en plus de ça des quartiers nord, donc rajoute encore un autre argot. Faire des photos, ça, ce n'est pas un problème. C'est quelque chose mais c'est l'éducation financière. Tu sais, nous, on est des enfants de personnes pauvres, très, très pauvres. On ne nous apprend pas à gérer cet argent. Tu peux redescendre aussi vite que tu es monté. Et crois-moi que quand tu es connu et qu'ensuite, tu repars de zéro, ça peut être très, très, très compliqué”, raconte le rappeur.
Des exercices pour mieux s’exprimer
La préparation comprend également des exercices pratiques pour se préparer à leur rôle de modérateur. Sanna Boukhalfa, directrice associée chez Panache, propose des jeux de rôle pour travailler la prise de parole, le mouvement du corps et la présence dans la voie et le regard. “Je suis de nature très timide, et après, petit à petit, comme je travaille aussi dans les RH, j’ai dû prendre la parole et forcément m'exprimer, et je pense que c'est très important aujourd'hui de savoir bien s'exprimer”, atteste une participante. Les futurs modérateurs ont encore quelques semaines pour se préparer avant les festivités.