Un jour avec Anne, éboueuse à Paris
Anne gagne 1 780 euros par mois sans les primes
“Les gens sont tous pressés. La plupart d’entre eux ne voient même pas que le sol est propre. Ils ne voient même pas qu'on est passé. Il y a des jours, on se sent invisibles”. Anne Martineau est éboueur de la Ville de Paris. Ses journées commencent tous les matins à 6h. “Mon travail, tous les jours, c'est de conduire, soit une aspiratrice, comme là, aujourd'hui, soit une laveuse avec un équipier qui est à la lance pour laver les rues, soit d'être aux encombrants dans un camion”. En premier, a lieu la collecte de bennes “qui intervient le plus tôt possible le matin. Une fois qu'ils sont passés, il y a les balayeurs. Et après, il y a nous, qui faisons, on va dire, la finition.”
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Les “rues poubelles”, les “rues à caca”, les “rues de la soif”... Anne Martineau parcourent les différentes rues du 6ème arrondissement parisien, le quartier dont elle est chargée ce matin aux manettes de l’aspiratrice. Le métier des éboueurs a des inconvénients et des avantages. Pour les contraintes, il y a la contrainte horaire. “On travaille très tôt. La plupart de mes collègues viennent de loin, souvent, parce qu'ils ne peuvent pas habiter dans Paris. On travaille dehors, donc on subit les poussières, les hydrocarbures, les pollutions. Certes, tout le monde le respire, mais nous, on le respire encore plus”.
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Autre point négatif : le trafic parisien. “On est constamment dans les bouchons. On est dans l'attente constante. C'est pour ça, il faut rester cool. Moi, d'habitude, je mets de la musique et puis je chante. Quand les gens me voient dans le bus, je leur fais coucou, je leur dis bonjour.” Les avantages sont aussi multiples : “On a beaucoup d'autonomie”. En tant qu’éboueuse, elle gagne environ 1 780 euros sans ses primes. “Avec les primes, selon les mois, je peux atteindre jusqu'à 2000 €, mais ce n'est pas non plus tous les mois”.
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