Cette décision a été prise à l'issue de la première réunion, mercredi, de la commission "dépôt" coprésidée par la présidente du tribunal et le procureur de la République.
La bâtonnière du barreau de Seine-Saint-Denis et le directeur territorial de la sécurité de proximité participent à cette initiative, première du genre en France qui prévoit une réunion par mois.
De nouveaux box d’entretien seront installés au dépôt au cours du premier semestre de l'année 2026, précise le communiqué de presse émis par la présidente Anne Auclair-Rabinovitch et le procureur Eric Mathais.
La semaine dernière, il avait été décidé de la présence systématique d'une policière dans l'équipe de nuit chargée de la surveillance de ce lieu de privation de liberté.
Des faits d'une "exceptionnelle gravité"
Le soir du 29 octobre, une femme âgée de 26 ans avait révélé directement auprès d'un magistrat du parquet avoir été violée par des fonctionnaires de police à deux reprises la nuit précédente, déclenchant immédiatement une enquête.
Les deux policiers, âgés de 35 et 23 ans, ont été mis en examen à Paris et écroués le 1er novembre pour viols et agressions sexuelles par personnes abusant de l'autorité conférée par leurs fonctions.
Situé au sous-sol du palais de justice, le dépôt est le lieu où attendent des dizaines de personnes chaque jour, tels les prévenus devant être jugés en comparution immédiate ou les personnes en garde à vue devant être présentées à un magistrat.
Dénonçant également ces faits "d'une exceptionnelle gravité", les plus de 650 avocats du barreau de Seine-Saint-Denis ne participent plus aux permanences pénales du dépôt depuis le 3 novembre.
Cette action entraîne le renvoi automatique de quantité d'audiences au sein du deuxième tribunal de France.
La semaine dernière, après avoir visité le dépôt en compagnie notamment du premier président de la cour d'appel de Paris, la bâtonnière de Bobigny avait expliqué attendre "des mesures très concrètes", demandant notamment "la fermeture du dépôt de nuit".
Maître Sandrine Beressi a indiqué que le barreau de Seine-Saint-Denis allait poursuivre son action au moins jusqu'au prochain conseil de l'ordre, prévu le 17 novembre.








