Dermatose : Annie Genevard propose un "dialogue scientifique" aux éleveurs d'Occitanie

SIPA
"C'est une cellule de crise qui va mettre côte à côte autour d'une même table des experts en santé animale et ces représentants", a dit sur Sud Radio la ministre, qui a "demandé au préfet de région et à la présidente de la région Occitanie (...) des propositions pour composer ce petit groupe".
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Une "cellule de dialogue" direct entre scientifiques et représentants des éleveurs d'Occitanie va être mise en place, pour examiner les revendications liées au protocole de gestion de la dermatose bovine notamment le sujet de l'abattage, a indiqué mardi la ministre de l'Agriculture Annie Genevard.

"C'est une cellule de crise qui va mettre côte à côte autour d'une même table des experts en santé animale et ces représentants", a dit sur Sud Radio la ministre, qui a "demandé au préfet de région et à la présidente de la région Occitanie (...) des propositions pour composer ce petit groupe".

"Il faut qu'ils se parlent, qu'ils se comprennent, et que ces experts examinent le protocole qui leur est proposé en sachant que ce qui doit nous guider absolument c'est la sécurité sanitaire des troupeaux".

Les éleveurs mobilisés, soutenus par les syndicats Coordination rurale et Confédération paysanne, dénoncent en particulier l'abattage systématique des troupeaux dès la détection d'un cas.

La semaine dernière, la chambre d'agriculture et les syndicats agricoles d'Ariège avaient proposé un protocole expérimental au ministère, en vain, avec abattage des vaches contaminées et surveillance resserrée du reste du troupeau.

"Ils ont fait des propositions de protocoles alternatifs. J'ai dit que j'étais prête à les examiner, mais je vois bien que ça ne les satisfait pas complètement", a dit mardi Mme Genevard, de retour d'un déplacement en Occitanie, où elle a rencontré les parties prenantes en préfecture à Toulouse.

"Donc je veux que les représentants de ce territoire, les représentants des éleveurs, puissent venir discuter avec des autorités sanitaires et scientifiques indépendantes", a dit Mme Genevard.

Cette instance aura pour mission d’examiner "au plus vite, et en toute indépendance, les propositions formulées en Occitanie, au regard de l'impératif de protection des cheptels", précise son ministère.

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