"Dix-huit départements sont en situation de crise et 48 départements font l'objet de mesures de restriction", "alors même que les nappes ne sont pas dans une situation très dégradée par rapport à 2022 et 2023", années marquées par une sécheresse historique, a affirmé Mme Pannier-Runacher. Dans certains départements, seules des parties bien définies du territoire sont concernées par ces alertes.
"Il faut faire en sorte que notre capital eau de ce début d'été soit conservé le plus longtemps possible, jusqu'à ce que nous disposions de précipitations qui le rechargent", a-t-elle justifié, au sujet de mesures qualifiées de "bon sens".
Au 1er juillet, 39% des nappes phréatiques sont moins remplies que la moyenne habituelle à cette saison, contre 17% à la même date en 2024, a précisé le cabinet ministériel citant le bilan mensuel du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).
Le mois de juin, le deuxième plus chaud dans les annales en France, a été marqué par une longue et précoce vague de chaleur, favorisant l'assèchement des sols et l'évapotranspiration des plantes. Par ailleurs, il n'a quasiment pas plu sur le littoral méditerranéen et les précipitations ont été 30% inférieures à la moyenne sur l'ensemble du pays, selon Météo-France.
"Contrastée"
La situation est "contrastée" dans le pays, a détaillé la ministre: la "région parisienne, l'est lyonnais en particulier, sont en bonne posture" avec "un haut niveau d'optimisme". Mais d'autres régions sont "déjà avec des niveaux d'eau qui sont bas, voire très bas".
La Bretagne, certaines zones des Hauts-de-France, le Massif central sont par exemple plutôt en situation "intermédiaire".
Mais parmi les régions qui suscitent le plus de vigilance, Mme Pannier-Runacher a cité "le Languedoc", une région qui fait face "depuis trois ans très fortement au dérèglement climatique" et déjà confrontée à des nappes phréatiques à des niveaux "très bas".
"Cela doit être une invitation à la vigilance pour tous sur notre usage de l'eau", a-t-elle ajouté.
Ces conséquences sur l'eau résultent de "l'impact du dérèglement climatique, un impact avec lequel nous allons devoir apprendre à vivre en pilotant les risques, en faisant en sorte de les réduire", a conclu la ministre.