La complice présumée a été présentée le 27 novembre aux magistrats instructeurs, qui l'ont poursuivie également pour "participation à une association de malfaiteurs et communication non autorisée avec un détenu par une personne chargée de la surveillance de détenus", a-t-il précisé à l'AFP.
Elle est également sous le coup d'une interdiction "de se livrer à une activité de fonctionnaire au sein de l'administration pénitentiaire" et "tout emploi dans la fonction publique", a-t-il précisé, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.
"Les investigations se poursuivent", a conclu le parquet.
Trois jours de cavale
Le 11 juillet, le jeune évadé, suspecté d'un meurtre, avait passé la porte de cette maison d'arrêt caché dans un gros sac à linge de son codétenu qui était libérable. C'est seulement le lendemain matin que son absence en cellule avait été constatée.
Après trois jours de cavale, il avait été interpellé à Sathonay-Camp, dans la banlieue nord-est de Lyon, et son codétenu arrêté dans la soirée à la gare de Marseille.
Les deux hommes ont été placés en détention provisoire dans des maisons d'arrêt différentes, autres que celle de Corbas.
Natif de Mayotte, le jeune évadé était en détention provisoire à Lyon-Corbas, suspecté du "meurtre en bande organisée" d'un trafiquant de drogue et d'"infraction à la législation sur les armes", dans le cadre d'une information judiciaire ouverte à la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Paris.
Le directeur de l'administration pénitentiaire, Sébastien Cauwel, avait pointé à l'époque "une série de dysfonctionnements" "graves" et "inadmissibles", en commentant cette évasion selon un procédé "extrêmement rare".
Il avait annoncé l'ouverture d'une enquête interne et d'une inspection de l'inspection générale de la justice demandée par le garde des Sceaux.








