L'explosion mortelle, qui a tué deux enfants en bas âge lundi dans l'Ain, a été causé par le suicide au gaz d'une femme, dont le corps a été retrouvé dans les décombres, a annoncé mercredi la procureure de Bourg-en-Bresse.
L'enquête, menée par les gendarmes, a démontré "que la femme majeure décédée, retrouvée par les secours (mardi), a volontairement mis fin à ses jours en ouvrant le gaz dans son domicile", écrit Karine Malara dans un communiqué.
"Il s'agit de l'occupante de l'appartement entièrement détruit par l'explosion", précise la magistrate.
Une forte déflagration est survenue lundi soir au rez-de-chaussée d'un immeuble d'habitation à Trévoux, une ville de près de 7 000 habitants à une quarantaine de km au nord de Lyon. Le bâtiment ne s'est pas effondré mais a été ravagé.
Deux frères de 3 et 5 ans, en arrêt cardio-respiratoire, ont rapidement été sortis des décombres, mais les secours ne sont pas parvenus à les ranimer.
Des recherches ont été immédiatement engagées pour retrouver d'autres victimes potentielles et le corps d'une femme, qui manquait à l'appel, a été mis au jour mardi soir.
Outre les trois décès, 13 personnes ont été hospitalisées en urgence relative, 53 autres ont été prises en charge pour des blessures légères ou en cellule psychologique, selon le bilan des secours.
Les familles des défunts ont été reçues par la gendarmerie et une association d'aide aux victimes, mercredi après-midi, selon Mme Malara.
Une cellule de soutien a été mise en place par la préfecture de l'Ain, le parquet et la mairie, pour apporter "une aide notamment psychologique, juridique ou matérielle" à toutes les victimes, a-t-elle précisé.








