À l'issue d'une opération menée fin mars sur six entrepôts répartis sur le territoire national, les services douaniers ont saisi 7.020 vélos à assistance électrique (VAE) importés frauduleusement, a indiqué la douane dans un communiqué.
L'enquête, lancée à l'automne 2024, visait plusieurs filières soupçonnées d'introduire illégalement sur le marché européen des vélos électriques de fabrication chinoise destinés à la vente en ligne.
Les importateurs auraient eu recours à "des sociétés écrans et des faux documents" et à des circuits logistiques opaques pour contourner les droits antidumping européens et la TVA, a précisé la douane.
Une affaire "inédite sur le territoire national"
Ces filières d'importations frauduleuses visaient à "exploiter l'augmentation de la demande de bicyclettes, à l'heure où les politiques publiques favorisent les modes de transport alternatifs".
Selon la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED), les marchandises transitaient par divers ports européens avant d'être acheminées vers des sites de stockage dont l'adresse changeait fréquemment, rendant difficile leur traçabilité.
"Les entrepôts changent régulièrement d'adresse et ne disposent d'aucune information sur la provenance des produits et sur leurs propriétaires, fonctionnant ainsi sur le même principe que les mules dans le trafic de stupéfiants", détaillent les services douaniers.
Avec le concours de l'Office européen de lutte antifraude (OLAF), des éléments ont été transmis aux autorités douanières allemandes, néerlandaises et polonaises, plusieurs sites de stockage ayant été identifiés dans ces pays.
Il s'agit d'une affaire "emblématique" et "inédite sur le territoire national", selon la douane française, qui souligne la coordination croissante entre les services douaniers européens face à des organisations criminelles transnationales.