Une information judiciaire a été ouverte mardi et l'homme incarcéré dans l'attente de sa présentation vendredi à un juge des libertés et de la détention.
Lundi, peu après 01h, le mis en cause a appelé les secours, indiquant que sa compagne de 37 ans ne respirait plus, alors qu'elle se trouvait chez lui, dans un appartement à Orthez (Pyrénées-Atlantiques).
L'homme de 39 ans a admis "avoir mis une gifle assez forte à la victime vers 16H00, mais précise que celle-ci était consciente. Il dit l'avoir surveillée pendant la soirée et met en avant le fait que cette dernière a pris des médicaments", a indiqué mercredi le procureur de la République de Pau, Rodolphe Jarry.
L'Etat condamné pour "faute lourde" après le féminicide de Nathalie Debaillie
Interdiction d'entrer en contact avec elle
Un certain nombre de médicaments ont été retrouvés sur les lieux, précise le magistrat. Une autopsie sera réalisée jeudi par l'institut médico-légal de Toulouse pour déterminer les causes exactes de la mort.
Le mis en cause, défavorablement connu par la justice avec neuf condamnations à son casier pour des affaires de stupéfiants et des violences aggravées, a été condamné en mars 2023 à six mois de prison avec sursis probatoire renforcé pendant deux ans pour violences conjugales envers la victime. Il avait aussi reçu une interdiction d'entrer en contact avec elle.
Il n'avait pas fait l'objet de nouveau signalement ou de plainte de sa compagne depuis, précise le parquet.
En 2023, 96 femmes ont été victimes de féminicide conjugal en France, un chiffre en baisse de 19% par rapport à 2022, selon le dernier bilan du ministère de l'Intérieur publié fin novembre 2024.