Mercredi vers 17h, ces trois personnes, originaires de Plédran (Côtes-d'Armor), "embarquaient depuis le port de Binic, sur un bateau récemment acquis par l’un des deux hommes", a indiqué Antoine Loussot, vice-procureur de Saint-Brieuc.
Mercredi soir, "leur famille restée à terre, s’inquiétait de leur retard et donnait l’alerte", a expliqué le magistrat.
Selon la préfecture maritime, le bateau est un semi-rigide. Le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Corsen a engagé un hélicoptère de la sécurité civile, puis un hélicoptère de la Marine nationale, deux moyens de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM), un patrouilleur des douanes et le chalutier Juliana.
"Au terme de recherches menées toute la nuit, leur bateau vide était d’abord repéré dérivant au large d’Étables sur mer", d'après le vice-procureur.
La thèse de l'accident de mer privilégiée
Le semi-rigide a été retrouvé vide à 7 nautiques (13 km) au nord-est de Binic, d'après la préfecture maritime.
Vers 07h, deux corps étaient aperçus en mer au large de Saint-Quay-Portrieux, puis le troisième corps vers 09h00, tous les trois décédés, d'après M. Loussot.
"Un examen approfondi des corps de chacun a permis de constater des éléments en faveur d’une noyade. Aucun corps n’a été retrouvé porteur d’un gilet de sauvetage ou d’un dispositif de sécurité", a précisé le magistrat.
La thèse de l’accident de mer est "privilégiée" et l'intervention d’un tiers "semble pouvoir être exclue".
Une enquête a été ouverte en recherche des causes de la mort et confiée à la gendarmerie maritime et départementale. Des constatations et expertises techniques doivent être menées sur le bateau et son état de navigabilité.
"Des témoignages devront être recueillis pour savoir le niveau des capacités de navigation du pilote, le motif de la sortie, les conditions d’acquisition du bateau et son propriétaire", a également détaillé le magistrat.