"Quand nous avons appris ce week-end la dénonciation de la vente de ces poupées sur la +marketplace+ Shein, nous avons réfléchi à arrêter", a indiqué sur RTL le président de la Société des grands magasins (SGM), Frédéric Merlin, à la veille de l'ouverture d'un espace Shein au sein du BHV.
"C'est ignoble, c'est indécent, c'est abject", a ajouté le patron de 34 ans, très critiqué depuis l'annonce début octobre de son partenariat avec le géant de la mode ultra-éphémère, accusé de concurrence déloyale, de pollution environnementale et de conditions de travail indignes.
Pour autant, "c'est la décision du président de Shein (Donald Tang) qui m'a convaincu de continuer", a-t-il expliqué.
Ils vont "donner le nom des personnes" ayant "acheté ces produits"
D'abord, "ils ont fermé temporairement 100% des produits destinés" aux adultes "pour pouvoir être certains que les produits référencés n'étaient pas à caractère pédopornographique", a-t-il détaillé.
"Deuxièmement", ils vont "donner le nom (à la justice, si elle le demande, NDLR) des personnes" ayant "acheté ces produits-là", par ailleurs vendus par "toutes les plateformes", a-t-il ajouté.
Interrogé sur la "confiance" qu'il accorde à Shein, Frédéric Merlin a répondu "j'ai confiance en les produits qui seront vendus par Shein, produits par Shein au BHV".
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"Nous nous sommes assurés de la provenance" des vêtements de la marque qui "ont été importés légalement" et fabriqués dans des usines n'exploitant pas leurs travailleurs ou "des enfants", a-t-il affirmé.
"Ce que je mène au BHV, c'est un projet expérimental" pour "savoir si ce client" attiré par les articles de Shein va être incité à acheter les produits d'autres enseignes "ailleurs dans notre magasin", a-t-il fait valoir.
De manière exceptionnelle mercredi, "100% des achats qui seront faits chez Shein" au BHV donneront lieu à un bon d'achat "d'un montant équivalent" à "dépenser ailleurs dans le magasin", selon M. Merlin.
"On se plaint tous les jours de voir des commerces fermer", or "ce qui fait vivre le commerce physique, c'est le flux", a-t-il insisté, dénonçant également une "hypocrisie générale" vis à vis de Shein et ses "25 millions de clients français".








