L'affaire commence en août 2024. Ryan Borgwardt, 44 ans au moment des faits, part faire une sortie en Kayak à Green Lake, dans le Wisconsin, aux États-Unis. Dans la nuit, il envoie un SMS à sa femme pour prévenir sa femme que sa balade prend fin. Sauf qu'il ne rentrera jamais et ne donnera plus signe de vie.
Des recherches sont enclenchées. Son embarcation, son téléphone portable ainsi que sa voiture sont retrouvés. Mais pas de traces de ce père de trois enfants. La piste de la noyade est d'abord privilégiée. Le lac est sondé, des bénévoles, des plongeurs et des chiens de recherche sont déployés.
Mais finalement, l'enquête s'oriente vers une disparition volontaire. Pourquoi ? Juste avant sa disparition, Ryan Borgwardt avait transféré des fonds à l'étranger, souscrit à une assurance vie de 375.000 dollars, changé le disque dur de son ordinateur, nettoyé complètement son historique de navigation.
Et les enqûteurs découvrent aussi qu'il échangeait régulièrment avec une femme habitant en Ouzbékistan. Ils le soupçonnent donc d'avoir simplement quitter sa famille pour la rejoindre. Les autorités lancent donc un appel en novembre dernier lui demandant de les contacter... ce qu'il fait quelques jours plus tard, leur envoyant une vidéo : “Bonsoir, c’est Ryan Borgwardt. Aujourd’hui, c’est le 11 novembre. Il est environ 10h du matin chez vous. Je suis dans mon appartement. Je suis en sécurité, aucun problème. J'espère que ça vous ira.”
Le kayakiste américain qui a simulé sa mort a donné des signes de vie mais n'a pas été localisé
Un remboursement et de la prison
Comme le rapporte Le Parisien, relayant l'Associated Press, Ryan Borgwardt est finalement rentré aux États-Unis en décembre, ce qui a entraîne des poursuites pour entrave à la justice.
Avant son procès, il avait accepté un accord pour rembourser les 30.000 dollars de frais engagés pour sa recherche. Et ce mardi 26 août 2025, au tribunal, Ryan Borgwardt a présenté ses excuses : "Je regrette profondément les actes que j'ai commis cette nuit-là et toute la douleur causée à ma famille et mes amis."
Le procureur a tout de même requis 45 jours de prison contre lui. Le juge en a décidé autrement et a augmenté la peine : 89 jours, soit la même durée que la période pendant laquelle il n'a donné aucun signe de vie. Le magistrat a ainsi expliqué : "Cette peine peut servir de dissuasion à quiconque envisagerait de simuler sa mort et de tromper les forces de l'ordre."
