Ça s'est passé en Belgique, ce vendredi 4 juillet, vers 22h. Alors qu’elle rentrait chez elle, Victoria, conductrice, a été témoin de cruauté animale sur la route reliant Dalhem à Visé.
Un individu a traîné son chien “à plus de 80 km/h” sur la chaussée selon elle, retenu à la voiture par la fenêtre.
Elle aurait alors klaxonné plusieurs fois pour qu’il cesse. Quand l’automobiliste s’est finalement arrêté, il aurait répondu à Victoria, lorsqu’elle lui a demandé “s’il trouvait normal de traiter son animal de cette manière” : “Je fais ce que je veux, c’est mon chien,”, comme le rapporte 7/7.
Il aurait ensuite détaché l’animal de sa laisse, “déjà sans vie” d’après la témoin, avant de le déposer dans le coffre.
Des informations sur son identité publiées
Victoria a publié cette vidéo sur Facebook et sa publication a été reprise massivement. Même si elle a caché la plaque d’immatriculation de l’homme incriminé, plusieurs personnes ont retrouvé et publié des informations sur son identité, son lieu de travail, ainsi que son domicile.
Après cela, le propriétaire du chien est devenu la cible d’insultes et de menaces et son habitation a été vandalisée. D’après le parquet de Liège, les inscriptions “tueur de chien” ou “vengeance pour ton chien” ont été taguées sur sa façade. Son domicile a également été incendié dans la nuit du dimanche 6 au lundi 7 juillet, vers 1h30 du matin, alors qu’il dormait à l’étage, mais il est parvenu à se sortir seul de ce feu.
D’après le parquet de Liège, le conducteur se serait rendu le lendemain de la publication de la vidéo au commissariat, samedi, pour plaider la thèse de l’accident et donner sa version.
Protection
Il se serait rendu dans un café plus tôt, à 19h, en laissant son animal dans le coffre, attaché par sa laisse. Il serait reparti vers 22h, “sans prêter attention à la présence de son chien, pensant que celui-ci dormait dans le coffre”.
Le conducteur affirme que son chien s’est retrouvé dans cette position après avoir sauté par la fenêtre et s’être rendu compte de la situation avec “les appels de phare d’une conductrice.”
Une enquête a été ouverte pour faits de maltraitance animale. Le chien, du nom de Arès, n’a pas survécu. Le propriétaire de l’animal risque une peine allant de 8 jours à 3 ans de prison, ainsi qu’une amende pouvant atteindre 8 000 000 d’euros, accompagnée d’une interdiction de détention d’un animal.
Une deuxième enquête a été ouverte concernant l’incendie de sa maison, volontaire selon les premiers éléments.
“Pour les faits d’incendie volontaire avec présence humaine commis la nuit”, le ou les suspects risquent jusqu’à 30 ans d’emprisonnement selon le parquet.
Le maire a annoncé que l’automobiliste allait désormais faire l’objet de protection, “aussi bien sur son lieu de travail que sur son lieu de vie”.
