L'administration Trump, propriétaire du stock de contraceptifs destinés à des pays africains et entreposés en Belgique, avait indiqué à la mi-juillet vouloir les détruire, suscitant un tollé parmi les ONG et les associations féministes, notamment en France.
"À ce jour, ils ne sont pas détruits", a assuré à l'AFP Diene Keita. "Nous travaillons en plaidoyer sous la table" pour "qu'on nous les donne afin que nous puissions les distribuer à ceux qui en ont besoin".
"J'espère que ça va se régler dans les semaines à venir", a-t-elle ajouté.
Le stock, dont la valeur est estimée à 10 millions de dollars selon plusieurs sources, est au cœur d'un imbroglio entre Washington et la Belgique depuis plusieurs semaines.
Les autorités belges n'ont pas répondu mardi aux sollicitations de l'AFP.
Soutien d'autres "grands donateurs"
Le stock de contraceptifs a été financé par des contrats de l'USAID (agence américaine pour le développement international), passés sous la présidence de Joe Biden. Depuis, l'administration Trump a nettement revu à la baisse son soutien à l'aide internationale et aux programmes favorisant la planification familiale.
La nouvelle politique des États-Unis "réduit l'accès à la contraception" dans le monde, même si le soutien d'autres "grands donateurs", comme le Royaume-Uni, les Pays-Bas ou la France, permet de poursuivre des actions dans ce domaine, décrit Diene Keita.
Pour la directrice du Fonds des Nations unies pour la population, les droits des femmes en matière de santé sexuelle et reproductive "sont énormément en recul partout dans le monde", "dans des catégories différentes de la société".
Elle déplore les "trop nombreux" discours "virulents" et "négatifs" sur le sujet, qui doit amener à "réfléchir" à comment recadrer le récit.
"Si on veut que les générations futures soient à l'aise dans leur monde et dans leur corps, ces choix et droits doivent rester", a-t-elle fait valoir.