Mardi 18 novembre, le chef d’état-major des Armées, convié pour parler au congrès des maires de France, a estimé que les citoyens français devaient “accepter de perdre (leurs) enfants” et “de souffrir économiquement parce que les priorités iront à la production défense”.
Le général Mandon a exhorté les maires à préparer les citoyens : "il faut en parler dans vos communes". Il a assuré que “la Russie se prépare à une confrontation à l'horizon 2030 avec nos pays”, “le flanc est de l'Otan pourrait être attaqué, et on ira (les) protéger par solidarité”.
Une ingérence ?
Ces déclarations ont suscité plusieurs réactions chez les personnalités politiques. Le chef de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a exprimé son “désaccord total”. Il dénonce une ingérence : “ce n'est pas à lui d'aller inviter les maires ni qui que ce soit à des préparations guerrières décidées par personne”.
Ségolène Royal, l’ancienne ministre de la Transition écologique, a cité sur X l’écrivain Machiavel : “Déclencher une guerre pour éviter des troubles intérieurs, et qui finit toujours par accélérer sa propre perte”. Elle ajoute : “Pour maintenir un peuple dans l’obéissance inventez-lui un ennemi”.
Les propos du général Mandon ont aussi choqué l’extrême droite : "Le chef d'état-major n'a aucune légitimité pour affoler les Français avec des déclarations alarmistes qui ne correspondent en rien à la ligne officielle du pays", a déclaré sur X le député RN du Nord Sébastien Chenu.








