Marine Le Pen, Emmanuel Macron... Qu'écrit Nicolas Sarkozy à leur sujet dans son livre ?

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Nicolas Sarkozy a notamment assuré à Marine Le Pen qu'il ne s'associerait pas à un éventuel "front républicain" contre le Rassemblement national et plaidé pour un "rassemblement le plus large possible", "sans anathème", selon les extraits de son prochain livre publiés dimanche dans La Tribune.
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Dans Le Journal d'un prisonnier, le livre consacré à ses 20 jours de détention, en librairie mercredi, l'ex-chef de l'Etat rapporte un échange téléphonique avec Marine Le Pen.

Nicolas Sarkozy l'avait contactée après sa condamnation à cinq ans de prison au procès du financement libyen de sa campagne de 2007 pour la remercier d'avoir pris sa défense.

Au cours de cet échange, rapporte-t-il dans son livre, Marine Le Pen lui aurait dit : " Votre voix porte sur l’électorat populaire, vous associerez-vous à un quelconque front républicain " lors de futures échéances électorales ?

" Ma réponse fut sans ambiguïté : 'Non, et de surcroît je l’assumerai en prenant le moment venu une position publique sur le sujet'", écrit l'ancien président. Plus loin dans l'ouvrage, il juge que "le chemin de reconstruction de la droite ne pourra passer que par l’esprit de rassemblement le plus large possible, sans exclusive et sans anathème".

"Tourner la page de notre amitié"

Nicolas Sarkozy a en revanche des mots acerbes à l'égard d'Emmanuel Macron, qu'il a rencontré peu avant son incarcération, le 21 octobre : " Je n’avais rien à lui dire et n’avais guère envie d’une discussion amicale avec lui".

"Depuis la funeste décision de dissoudre l’Assemblée nationale, nos relations s’étaient distendues (...) La méfiance s’était même installée à la suite du retrait de ma Légion d’honneur. (...) J’avais décidé en conséquence de tourner la page de notre amitié sans pour autant entrer dans une opposition systématique à sa politique", explique Nicolas Sarkozy.

Au sujet des Républicains, l’ex-chef de l’État salue le caractère "courageux " de Michel Barnier, le seul dirigeant de sa famille à avoir émis le souhait de lui rendre visite à la Santé. " Bruno Retailleau m’appela régulièrement, mais n’en fit publiquement pas davantage ", note-t-il en revanche au sujet de l’actuel patron de LR.

Le 25 septembre, l'ancien chef de l'État, aujourd'hui âgé de 70 ans, a été condamné en première instance à cinq ans de prison avec mandat de dépôt assorti d'une exécution provisoire pour association de malfaiteurs, et à une amende de 100 000 euros. Il a aussitôt fait appel et sera jugé à nouveau du 16 mars au 3 juin par la cour d'appel de Paris.

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