Pourquoi le Rassemblement national et l’UDR ont voté contre l’ajout du non-consentement à la définition pénale du viol ?

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Ce jeudi 23 octobre, l’Assemblée nationale a largement voté jeudi en faveur d'un texte de compromis intégrant la notion de non-consentement à la définition pénale du viol. Le Rassemblement national et l’Union des droites pour la République sont les seuls à avoir voté contre la proposition de loi.
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"Avec ce texte, l'amour devient un formulaire ; le désir, un document à archiver", exprime la députée RN Sophie Blanc à l’Assemblée nationale. 

Sur les 191 personnes présentes à l’Assemblée nationale, 155 étaient pour l’adoption de cette loi, 31 étaient contre et 5 se sont abstenues. 

Quatre députés UDR et 27 députés RN ont voté contre. Trois parlementaires du RN se sont abstenus. Sébastien Chenu ou encore Hélène Laporte comptent parmi les élus opposés au texte.

Une notion de consentement “subjective”

Selon la députée Sophie Blanc, cette proposition de loi est “une dérive morale et juridique sans précédent", avec une notion de consentement "subjective, mouvante, difficilement saisissable", explique-t-elle à la tribune. 

"Elle risque de nuire aux femmes. On ne jugera plus les faits, on jugera les intentions supposées et les ressentis”, exprime la députée RN, avant d’ajouter : "Ce texte risque de faire passer notre société à la culture du soupçon."

“Comment prouver qu’un consentement était libre ? Combien de verres de vin suffisent à rendre un consentement non éclairé ? Faudra-t-il désormais enregistrer les préalables à chaque acte sexuel ?” se demande la députée, qui, le temps de sa prise de parole, a suscité l’indignation dans l'Hémicycle.

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