Apprécier la coriandre serait une question de gènes

La pizza “Pakuchi sugite kusa” est une pizza “avec trop de coriandre”. Sortie au Japon, elle ravive l’éternel débat autour de la coriandre, entre ceux qui sont fan et ceux qui la détestent. Il s’agirait d’une question de gènes. Gabriel Lepousez, neurobiologiste à l’Institut Pasteur, nous explique.

Pourquoi la coriandre a un goût de savon ?

Une pizza “Pakuchi sugite kusa” c’est-à-dire “avec trop de coriandre” a été lancée en édition limitée au Japon. Elle a ravivé le débat éternel autour de la coriandre entre ceux qui en raffolent et ceux qui la détestent. Si l’idée de la coriandre provoque chez vous une réaction négative, par exemple elle vous évoque une odeur d’insecte écrasé ou de savon, c’est que vous avez le gène qui vous fait détester cette herbe aromatique.

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Les personnes qui sentent très fortement la coriandre ont une mutation au niveau d’un récepteur olfactif, qui s’appelle le récepteur OR6A2, et ces personnes-là ont un réceptif olfactif qui est meilleur que les autres. Elles arrivent à mieux sentir cette odeur-là quand elle est à plus faible concentration. Et une odeur qui était subtile et végétale va devenir une odeur qui sent la punaise, le savon et donc qui va être assez repoussant” explique Gabriel Lepousez, neurobiologiste à l’Institut Pasteur.

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La coriandre est une plante herbacée aromatique qui est couramment utilisée dans la cuisine asiatique, mexicaine et du Moyen-Orient, mais qui est universelle et qui se mange quasi partout dans le monde. Cependant, il y a une division entre les personnes qui aiment la coriandre et ceux qui la détestent. 

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Pourquoi on aime la coriandre ?

Cette division est souvent liée à la génétique, comme l’explique le neurobiologiste. La préférence alimentaire est influencée par plusieurs facteurs, notamment la génétique, mais également la culture, l'expérience et l'exposition à différents types de cuisine. Les préférences alimentaires ne sont donc pas universelles et peuvent varier considérablement d'une personne à l'autre.

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C’est ce que j’ai vécu tout au long de ma vie, c’est ce que m’ont appris mes parents, les pays dans lesquels je suis allé… tout cela va sculpter mes préférences alimentaires au même titre que mes gènes. Donc on est tous faits d’un mélange de gènes et d’expériences, d’un mélange d’inné et d'acquis” ajoute Gabriel Lepousez, neurobiologiste.

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