Pierre Brunet, apprenti compagnon luthier
"L'instrument, pour moi, c'est comme une œuvre d'art." Apprenti luthier, Pierre Brunet a reçu Brut à Nantes, dans l'atelier où il apprend à fabriquer des guitares auprès des Compagnons du Tour de France.
Une passion dès son enfance
Dès l’âge de six ans, Pierre Brunet apprend à jouer de la guitare. Élevé dans une famille de musiciens, il passe beaucoup de temps dans l’atelier de menuiserie de son grand-père :“On s'amusait à fabriquer tous types d'objets en bois”. Au fil du temps, il développe une passion plus pour l’objet en lui-même que pour en jouer. “Du coup, les deux ensemble, ça a donné la passion pour la guitare et sa fabrication. C’est ce qui m'a amené à me lancer dans la lutherie. Ce que j'aime, c'est vraiment l'instrument en tant que tel, le regarder de fond en large, apprécier l'objet, qui est pour moi comme une œuvre d'art ou un joli bijou”, explique-t-il.
Un jour avec Erwan, apprenti poissonnier
Sa formation à l'Institut européen des Compagnons du Tour de France
À 15 ans, il décide de partir de chez lui pour étudier le métier de luthier dans l'Institut européen des Compagnons du Tour de France. Dans ce cursus, il y prépare un CAP ébéniste, suivi d’un BMA ébéniste. “Ensuite, je suis parti sur le Tour. Donc j'ai fait Lyon, Grenoble, Aubenas, deux ans à Annecy et cette année, je suis à Nantes. Quand on est itinérant, on doit changer de ville en fin d'année. Ils nous proposent de choisir trois vœux de villes. L'une d'entre elles est sélectionnée et ensuite, on arrive en ville en septembre avec une entreprise, un logement et on a plus qu’à travailler. Pour entrer sur le Tour, il faut tout simplement une formation initiale, donc minimum un CAP”.
Vignerons apprentis, Julien et Kevin sont formés à l'École de la vigne à Bordeaux
Cette année, c’est donc chez Patrice Blanc, luthier à Nantes, qu’il poursuit son apprentissage. “Pierre, l'avantage, c'est qu'il a vraiment travaillé dans des ateliers où il faut trimer, avec un fort débit toute la journée et sur des machines dangereuses. C'est un gars qui sait bosser et qui a le goût du travail. Et quand il est arrivé ici, mon travail, c'était plutôt de lui dire: ‘On va doucement, ce n’est pas comme ça que ça fonctionne. On réfléchit avant de travailler’. Chez nous, c'est plutôt l'éloge de la lenteur”, explique son formateur.
Passionnée par la coiffure, Sylvia a repris ses études
Le compagnonnage, l’apprentissage des valeurs humaines
Pour Pierre Brunet, le compagnonnage lui a appris des valeurs très importantes. “Ce parcours, je le conseille vraiment aux jeunes qui souhaitent évoluer à la fois professionnellement et humainement. Parce qu'on découvre beaucoup de nouvelles personnalités, de nouvelles cultures régionales et des techniques puisqu'on change d'entreprise tous les ans. J'aimerais beaucoup par la suite retransmettre tout mon savoir, pour qu'ensuite des jeunes qui auront mon âge puissent évoluer eux aussi dans un métier qui les passionne”, explique l’apprenti luthier.
Le quotidien de Tanguy, jeune éleveur de vaches
Quel est le but des Compagnons du Tour de France ?
Le compagnonnage a pour objectif de former des jeunes adultes pour devenir des professionnels qualifiés dans leur domaine d’expertise. Autour d'un métier et de son apprentissage, l’élève parcourt différentes villes de la France durant sa formation pour rencontrer et échanger avec des professionnels du métier. Après quatre à six ans de voyage, l’apprenti est reçu “compagnon”. La formation se base sur trois piliers essentiels au sein de leur formation : le métier, la transmission et le voyage.
Depuis 2010, le Compagnonnage est inscrit sur la liste représentative du Patrimoine Culturel Immatériel de l’UNESCO, en tant que “réseau de transmission des savoirs et des identités par le métier”, selon le site internet Compagnons du Tour de France.
Quels sont les métiers du Compagnonnage ?
La fédération compagnonnique regroupe sept sociétés, qui comportent de nombreux métiers : dans le bâtiment et l’aménagement (menuisier, serrurier, couvreur, plombier, peintre, vitrailliste), dans l’art culinaire (boulanger, pâtissier), et d’autres métiers plus spécifiques comme tailleur de pierre.
Une passion dès son enfance
Dès l’âge de six ans, Pierre Brunet apprend à jouer de la guitare. Élevé dans une famille de musiciens, il passe beaucoup de temps dans l’atelier de menuiserie de son grand-père :“On s'amusait à fabriquer tous types d'objets en bois”. Au fil du temps, il développe une passion plus pour l’objet en lui-même que pour en jouer. “Du coup, les deux ensemble, ça a donné la passion pour la guitare et sa fabrication. C’est ce qui m'a amené à me lancer dans la lutherie. Ce que j'aime, c'est vraiment l'instrument en tant que tel, le regarder de fond en large, apprécier l'objet, qui est pour moi comme une œuvre d'art ou un joli bijou”, explique-t-il.
Un jour avec Erwan, apprenti poissonnier
Sa formation à l'Institut européen des Compagnons du Tour de France
À 15 ans, il décide de partir de chez lui pour étudier le métier de luthier dans l'Institut européen des Compagnons du Tour de France. Dans ce cursus, il y prépare un CAP ébéniste, suivi d’un BMA ébéniste. “Ensuite, je suis parti sur le Tour. Donc j'ai fait Lyon, Grenoble, Aubenas, deux ans à Annecy et cette année, je suis à Nantes. Quand on est itinérant, on doit changer de ville en fin d'année. Ils nous proposent de choisir trois vœux de villes. L'une d'entre elles est sélectionnée et ensuite, on arrive en ville en septembre avec une entreprise, un logement et on a plus qu’à travailler. Pour entrer sur le Tour, il faut tout simplement une formation initiale, donc minimum un CAP”.
Vignerons apprentis, Julien et Kevin sont formés à l'École de la vigne à Bordeaux
Cette année, c’est donc chez Patrice Blanc, luthier à Nantes, qu’il poursuit son apprentissage. “Pierre, l'avantage, c'est qu'il a vraiment travaillé dans des ateliers où il faut trimer, avec un fort débit toute la journée et sur des machines dangereuses. C'est un gars qui sait bosser et qui a le goût du travail. Et quand il est arrivé ici, mon travail, c'était plutôt de lui dire: ‘On va doucement, ce n’est pas comme ça que ça fonctionne. On réfléchit avant de travailler’. Chez nous, c'est plutôt l'éloge de la lenteur”, explique son formateur.
Passionnée par la coiffure, Sylvia a repris ses études
Le compagnonnage, l’apprentissage des valeurs humaines
Pour Pierre Brunet, le compagnonnage lui a appris des valeurs très importantes. “Ce parcours, je le conseille vraiment aux jeunes qui souhaitent évoluer à la fois professionnellement et humainement. Parce qu'on découvre beaucoup de nouvelles personnalités, de nouvelles cultures régionales et des techniques puisqu'on change d'entreprise tous les ans. J'aimerais beaucoup par la suite retransmettre tout mon savoir, pour qu'ensuite des jeunes qui auront mon âge puissent évoluer eux aussi dans un métier qui les passionne”, explique l’apprenti luthier.
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Quel est le but des Compagnons du Tour de France ?
Le compagnonnage a pour objectif de former des jeunes adultes pour devenir des professionnels qualifiés dans leur domaine d’expertise. Autour d'un métier et de son apprentissage, l’élève parcourt différentes villes de la France durant sa formation pour rencontrer et échanger avec des professionnels du métier. Après quatre à six ans de voyage, l’apprenti est reçu “compagnon”. La formation se base sur trois piliers essentiels au sein de leur formation : le métier, la transmission et le voyage.
Depuis 2010, le Compagnonnage est inscrit sur la liste représentative du Patrimoine Culturel Immatériel de l’UNESCO, en tant que “réseau de transmission des savoirs et des identités par le métier”, selon le site internet Compagnons du Tour de France.
Quels sont les métiers du Compagnonnage ?
La fédération compagnonnique regroupe sept sociétés, qui comportent de nombreux métiers : dans le bâtiment et l’aménagement (menuisier, serrurier, couvreur, plombier, peintre, vitrailliste), dans l’art culinaire (boulanger, pâtissier), et d’autres métiers plus spécifiques comme tailleur de pierre.