Fatima Daas nous parle de son roman “La Petite Dernière"

"La Petite Dernière" raconte la quête d'identité d'une jeune femme lesbienne et musulmane. Cette histoire, c’est aussi celle de son autrice, Fatima Daas.

« La petite dernière » : Fatima Daas et la quête identitaire


Fatima Daas est autrice, lesbienne et musulmane. Elle a écrit le roman « La petite dernière », une autofiction dans laquelle elle raconte la quête d’identité d’une jeune femme, elle aussi lesbienne et musulmane.
 
Fatima Daas a écrit La petite dernière. Dans cette autofiction, l'autrice relate la quête d’identité d’une jeune femme homosexuelle et musulmane. Sa propre quête d’identité.


Un questionnement sur sa religion


L’autrice livre à Brut un extrait de son roman : « *Lola pose un baiser doux et rapide sur mes lèvres. Je n’ai pas le temps de dire ni de faire quoique ce soit, que c’est déjà réel. Elle prend soin de me regarder avant de retourner s’asseoir dans le fauteuil. Elle dit : “À qui le tour ?“ en me faisant un clin d’œil. J’ai 12 ans. Je ne comprends pas ce qu’il vient d’arriver. Rokya dort dans la même chambre que moi. Elle a voulu me faire un câlin avant de s’endormir. J’ai refusé. Et là, dans la nuit, seule, il y a quelque chose qui me terrifie. Je pense sans me le formuler : “Je vais aller en Enfer“ ».


Fatima Daas choisit cet extrait précis car c’est à ce moment que son personnage se rapproche de l’idée d’être lesbienne et « pas comme les autres ». C’est aussi le moment où débute son questionnement sur sa religion musulmane, notamment la pratique de celle-ci.


« Je refuse de renoncer à ma religion pour faire plaisir à beaucoup de personnes »


« Dans ma vie, je n’ai pas fait de choix et je refuse encore aujourd’hui de renoncer à ma religion pour faire plaisir à beaucoup de personnes qui voudraient que je dénonce cette religion comme une religion de terreur alors que c’est une religion d’amour », assure Fatima Daas.


L’écrivaine dénonce la position dans laquelle beaucoup d’autres se retrouvent : devoir constamment « négocier ». Fatima regrette le fait d’être toujours catégorisée. Selon elle, le monde actuel est fait de cases très normées, et son roman est fait pour éclater ces cases. « Il y a des moments dans ta vie où le destin te force à voir des choses que t’avais pas envie de voir. Le désir, tu peux le faire taire, pendant des années, mais ça finit par ressurgir », conclut Fatima Daas. 


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Brut.