Mutiganda wa Nkunda : "le cinéma m'a sauvé"

De son enfance difficile à son premier film, retour sur le parcours du réalisateur rwandais Mutiganda wa Nkunda

“Lors, dans mon enfance, j’ai trouvé quelque chose qui m’a sauvé, en fait, qui s’appelle le cinéma”


Mutiganda wa Nkunda est un cinéaste rwandais né dans un petit village du pays. Son père a été tué pendant le génocide, mais sa mère et ses neufs enfants ont survécu. “Mon enfance était plutôt marquée par l’absence de la vie, parce que c’était après le génocide. La vie était grise, grise… Ce n’était pas joli.” Très jeune, il découvre sa passion pour le cinéma. “Je voyais des films hollywoodiens, de kung-fu chinois, de Jackie Chan, Jet Li, et tout ça. Et c’était quelque chose de magique, quelque chose de fabuleux qu’on pouvait voir, mais c’était au-delà de mes rêves. C’était quelque chose que je n’ai jamais pensé pouvoir faire.
L'école Kourtrajmé, une école de cinéma entièrement gratuite


Après avoir étudié l’agronomie à l’université, Mutiganda wa Nkunda décide de se consacrer au cinéma. “Je me suis instruit sur Google, sur des recherches, en regardant des films, en regardant des cinémas de la Nouvelle Vague des autres pays.” Le 18 octobre 2017, jour de son anniversaire, il débute le tournage de son premier long-métrage : Les Anonymes. La postproduction est prise en charge par un laboratoire en Tunisie. En 2021, le film remporte le Prix du scénario au Fespaco, l’un des plus grands festivals de cinéma en Afrique. En 2022, il est présenté au Festival d’Angoulême. “Je veux raconter mes histoires par ma propre voix. Et aussi, je souhaite ça pour mon pays”.
Brut a passé 24h avec Xavier Dolan


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