Chassé de Birmanie, ce poète raconte son histoire

Plus de 900 000 Rohingyas vivent toujours dans le plus grand camp de réfugiés au monde au Bangladesh. Le poète Mayyu Ali a pu en échapper. Il raconte son histoire et celle de sa communauté persécutée et chassée de Birmanie depuis 2017.

“J’ai commencé à écrire ce livre il y a trois ans, quand j’étais dans le camp de réfugiés”


“Je ne voulais pas regarder derrière moi, mais je me suis forcé à regarder une dernière fois ma terre natale, que je quittais.” Chassé de Birmanie, Mayyu Ali vit désormais au Canada. Dans son livre “L’Effacement”, le poète raconte son histoire et celle de sa communauté persécutée : les Rohingyas. Depuis 2017, environ 900 000 personnes appartenant à ce groupe éthnique vivent dans des camps de réfugiés du Bangladesh. “L’armée a utilisé mes frères, mes grands frères, et mon père pour faire du travail forcé. Depuis, dès que je vois un représentant de l’autorité en uniforme, ou armé, j’ai peur.”
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“Quand je suis né en 1991 et je n’ai jamais eu de certificat de naissance. Mon gouvernement ne nous reconnaît pas, moi, mes parents et mon peuple au Myanmar. Je suis né au Myanmar, mais là-bas, je n’existe pas, je ne suis pas reconnu”, explique Mayyu Ali. Avec son livre, le poète espère pouvoir partager son histoire au plus grand nombre. “Ce livre est très important pour moi car je voulais raconter au monde entier ce que je vivais, ce que ma famille et mon peuple vivent.”
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